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[Fanfic/One-shot] La mort et la naissance de Spooky

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Message par Solarius Sam 05 Nov 2016, 11:45 am

Bonjour à tous !

Pour ceux qui ne connaissent pas Spooky's house of jumpscares, et bien... Eh bien le mieux est encore d'aller voir par vous même.
Très sommairement, il s'agit d'un jeu vidéo d'horreur qui allie ambiance malsaine, monstres hideux, et personnages trop kawaï :
Spoiler:
Dans le jeu, il existe un easter egg plutôt sympa, où l'on peut apprendre le passé de Spooky (la fillette fantôme qui sert d'antagoniste tout au long du jeu). C'est cette histoire qui m'a ému et que j'ai voulu réinterpréter sous forme d'une fanfiction.

Disclaimer : Premièrement, Spooky n'est pas un personnage que j'ai inventé, elle appartient euh... Bah aux développeurs du jeu.
Deuxièmement, cette fic pourrait vous spoiler l'histoire de Spooky, donc allez plutôt jouer au jeu si vous voulez la découvrir par vous-même.
Troisièmement, cette fic ne sera pas amusante. ça va parler d'infanticide et d'ambiance malsaine. Vous êtes prévenus :p

La mort et la naissance de Spooky

Non, ce n'est pas cette prétendue « maison hantée » qui me fera peur. Je n'ai jamais eu peur des monstres ou des fantômes.
Cette maison, bâtie sur une colline un peu à l'écart du village où je vis, est abandonnée depuis que ses anciens propriétaires ont déménagé à New York sans avoir eu envie de la vendre. La croyance populaire veut qu'elle soit hantée par des fantômes. Des conneries. Moi je dis que ce sont sûrement des jeunes qui y vont pour se droguer, dealer de la came, des trucs du genre. Je n'ai pas de preuve, mais j'en mettrais ma main au feu.
Et des preuves, justement, je vais en trouver. Aujourd'hui.

Je sais que je n'ai pas le droit d'entrer ici, mais je ne suis de toute façon pas le premier à le faire, comme en témoigne la serrure de la porte de devant qui a été forcée. Je franchis la porte d'entrée et j'actionne l'interrupteur sur le mur, mais aucune lumière ne s'allume. L'électricité a été coupée. Je m'y attendais : j'ai pris une lampe torche.
Il y a une légère odeur de moisi dans l'air : sans doute une canalisation qui a fuit, ou bien la pluie qui s'infiltre par le toit. La poussière qui recouvre le sol porte des traces, preuve que quelqu'un est passé ici récemment. Des délinquants héroïnomanes, sans doute. Qui d'autres voudrait venir ici ?

À supposer qu'ils soient ici en ce moment même, ils doivent sûrement être à l'étage. Je progresse au bout du couloir du rez-de chaussée pour les y chercher. Les marches de l'escalier grincent sous mes pas... Je me demande s'ils m'ont repéré ?
Le premier étage est plongé dans le noir total. Les délinquants ont dû fermer les volets pour qu'on ne les voit pas. Ils sont pas cons, mais je le suis encore moins : j'ai toujours ma lampe torche en main.
J'entends quelque chose bouger derrière une porte. Quelque chose de distinctement humain. Je jubile : cette fois je suis sûr de démasquer ces soit-disant monstres. Je leur crie :
- Allez les jeunes je sais que vous êtes là !
- Je sais que vous êtes là, répète une voix aiguë.

Je suis surpris. Je m'attendais à un silence ou à une voix d'adolescent shooté, mais pas à une voix de fillette. Peut-être l'ont-ils enlevée ? Mais je le saurais si une petite fille avait disparu dans mon quartier... Et puis pourquoi me dirait-elle ça ? Je demande d'un ton autoritaire :
- Qui est là ?
- Il n'y a que toi. Tu es tout seul, me répond la voix de l'enfant comme si elle voulait me rassurer.
J'entends un gros bruit derrière la porte, comme si quelqu'un s'enfuyait. Je l'ouvre d'un coup de pied, soucieux de découvrir la vérité derrière cette affaire.

Personne. Pourquoi ? Si quelqu'un avait réellement couru, il n'aurait pas eu le temps de fuir. Peut-être s'est-il caché quelque part ? Je vérifie tous les recoins de la pièce. Le halo lumineux de ma lampe révèle un lit poussiéreux, un bureau et quelques armoires. Il s'agit d'une vielle chambre à coucher. J'inspecte sans succès un placard et le dessous du lit, n'y trouvant rien d'autre que de vieux vêtements. C'est à ce moment que je remarque quelque chose de bizarre au plaf... NON !
Je me débats contre une araignée velue géante qui m'a sauté dessus. Une araignée grosse comme une assiette, comment ?!... Non j'ai compris. En fait c'est juste du papier mâché et des fils. Saloperie. Je jette mon assaillant factice sur le côté, tout en remarquant une certaine naïveté dans sa construction : à y regarder de plus près, on aurait dit le travail d'un élève de 5e en arts plastiques...

J'entends courir à nouveau, cette fois derrière moi, derrière la porte que je viens de défoncer. Mais elle est refermée, et bien refermée ! J'essaie de la défoncer à nouveau mais quelque chose la bloque de l'autre côté. Il y a une autre porte dans la pièce, je l'emprunte sans hésiter, je traverse une salle de bain qui me ramène dans le couloir du premier étage.
Je redescends les escaliers pour choper les salopards qui jouent avec moi... Mais je glisse sur quelque chose de rond et je dévale les marches sur les fesses jusqu'en bas. Pire que tout : il n'y a plus de lumière au rez-de-chaussée non plus. Quelqu'un a fermé les volets de cet étage...
Je me rue sur ma lampe torche qui m'a échappé des mains en tombant. Puis je me calme et je sors mon revolver de mon manteau. Je sais pas ce que ces salopards veulent, mais heureusement les États Unis permettent à leurs citoyens de se défendre contre les brigands et les malfrats. Je sais pas ce que j'aurais fait si je n'avais pas eu d'arme. Que Dieu bénisse l'Amérique.

Je dis d'un ton que je veux menaçant, mais où l'on décèle tout de même la panique :
- Qui que vous soyez je vous préviens : si vous cherchez à m'attaquer je tire à vue, compris ?
- Tu es seul, qui voudrait t'attaquer ? répond la voix de l'enfant sur un ton jubilant.
Il faut que je sorte de là. Ce ne sont pas juste des adolescents camés à l'héroïne. Ce sont sûrement des bandits, des terroristes ou des pédophiles. Il faut que j'aille alerter la police. En attendant celui qui essaie de m'en empêcher se prend une balle dans le corps.

Je vois la sortie, au fond de ce couloir, mais une étagère a été renversée pour que je ne puisse pas y aller. Peu importe, j'arrive à la contourner par la cuisine, et je suis enfin sorti de cette...
- AAAAAAAH !
Une forme vient de se lever du sol, une forme indistincte avec des bras, trop de bras, je suis tombé en arrière, pas le temps de prendre ma lampe torche, je vois juste cette forme se découper en contre-jour sur la porte... Même moi qui ne crois pas aux monstres, je commence à douter... Si... si cette chose n'est pas humaine, je n'ai rien à me reprocher. Si elle l'est, bordel, je l'avais prévenue.
Je ne prends même pas la peine de viser et je tire deux balles sur mon assaillant. Celui-ci tombe immédiatement par terre avec un cri aigu. Je me relève, c'est à mon tour de jubiler. J'ai enfin chopé le salopard qui jouait avec moi depuis tout à l'heure. Je tire encore trois balles dans son corps pour m'assurer, si c'est un monstre surnaturel, qu'il ne bougera plus. Puis je lui donne plusieurs violents coups de pied pour vérifier qu'il est bien mort... Mon pied se prend alors dans une sorte de drap, comme un genre de camouflage...

Je retire le drap pour rester figé de terreur en voyant la personne sous le déguisement.
Il s'agit d'une petite fille, de 10 ans grand maximum, vêtue d'une simple robe bleu clair. Mes balles l'avaient touchée mortellement : une dans la tête, deux dans la poitrine, une au ventre... Son visage lacéré par des flots de sang était figé dans une expression de surprise.
Je tente de la secouer pour la réveiller. Bien sûr c'est peine perdue. Je prends ma lampe pour l'examiner de plus près. Horreur ! En la secouant j'ai répandu son sang partout sur mes mains.
Merde, non... Non... NON ! Ce n'est pas moi qui ai fait ça ! C'est forcément le monstre, le monstre qui joue avec moi depuis tout à l'heure, qui a dû la tuer puis s'en servir pour m'effrayer ! Mais il n'y a pas de monstre... ça n'existe pas... C'était elle qui avait organisé cette farce, c'est moi qui... Argh !

Les mains tremblantes je saisis mon revolver... Je ne veux plus voir cette abomination de ma vie. Je jure intérieurement à Dieu que si je m'en sors je militerai pour l'interdiction des armes à feu. En attendant je dois le cacher, personne ne doit le voir, personne ! Je fonce dans la cuisine et je le jette maladroitement dans un placard. Puis je rejoins la sortie. J'ai un dernier regard sur le corps -le cadavre- de la fillette... Peut-être que si j'appelais les secours, ils pourraient la sauver ? La médecine moderne a fait tellement de progrès...
Elle a une balle dans le cerveau, qu'est-ce que je m'imagine ?! Je fais un signe de croix sur son corps, je prie Dieu de pardonner à elle comme à moi, et je fuis. Je fuis à toutes jambes en espérant vainement que personne ne remarque rien.
___________________________________________________________________________________________________________________________

Je marche au milieu d'une sorte de cantine futuriste. Je sais que je suis à l'intérieur d'un vaisseau spatial, même si il n'y a aucun hublot qui laisse entrevoir l'espace.
La cantine est plongée dans la pénombre et seuls les éclairages de secours illuminent faiblement l'endroit d'une lumière jaunâtre. Derrière moi une porte automatique est verrouillée, à ma droite je distingue un bar en métal chromé, et à ma gauche une surface d'une dizaine de tables rondes rouges pouvant accueillir environ 5 personnes chacune. Tout est en ordre, la moquette sous mes pieds semble propre et pourtant une légère odeur de sang plane dans l'atmosphère.

Je distingue une ouverture carrée sur le haut du mur de gauche, juste assez large pour que quelqu'un de taille normale puisse s'y glisser. En baissant les yeux je repère la grille de ventilation, tombée sur le sol.
M'aventurer dans les conduits d'aération du vaisseau serait sans doute un suicide, compte tenu de ce qui y rôdait. Mais c'est aussi probablement ma seule sortie. Je jette tout de même un coup d’œil vers la porte automatique derrière moi, mais elle est toujours verrouillée magnétiquement.

Soudain je me rends compte que je ne suis pas seul : Spooky, la fantôme qui m'a guidé jusque là dans ce vaisseau et dans le reste des épreuves, est assise au bar en train de siroter un jus de fruit. Elle me dit avec un sourire joueur :
- Oui, je crois bien que c'est ta seule issue. Et avec un peu de chance, tu arriveras dans la salle de pilotage où tu pourras désactiver le verrouillage magnétique. Ça nous sera très utile pour la suite.
- Qu'est-ce qui m'attend là-dedans ? je demande avec appréhension.
- Un petit labyrinthe. Les conduits de ventilation ne sont pas vraiment des voies de transport étudiées pour les humains, donc je peux comprendre que les ingénieurs n'aient pas rendu ça très praticable. Mais rassure-toi : je vais partir devant et scotcher quelques petites flèches en papier aux carrefours pour que tu ne perdes pas !

Dès qu'elle a fini de parler, Spooky se dirige vers le plafond et le traverse, toujours avec son verre à la main.
Je regarde avec appréhension l'ouverture de ventilation. Finalement je décide d'y aller. Je tire une table, je la colle contre le mur, je place dessus une chaise, puis je monte sur le tout. Alors que j'ai déjà introduit mes deux mains dans le conduit, je vois Spooky qui sort d'un mur et qui s'approche du bar...
- Ne fais pas attention à moi, me dit la fantôme.
Elle se sert un autre verre de jus de fruit, puis traverse à nouveau le mur duquel elle est venue.

Je me faufile dans le conduit. C'est étroit. Je ne peux même pas ramener mes bras le long de mon corps : je suis obligé de les laisser tendus devant moi. J'ai toutes les peines du monde à entrer, mais une fois que mes jambes sont totalement à l'intérieur je peux m'en servir pour avancer. L'odeur de sang est plus présente ici, la luminosité est quasi nulle, je distingue à peine une sorte de salissure sur le métal du conduit... Est-ce de la rouille ou du sang ?! Je ne dois pas y songer... Je ne dois pas chercher à le savoir, sinon je le regretterai... Pourtant ce ne peut pas être de la rouille : personne ne serait assez stupide pour construire un vaisseau spatial avec de l'acier oxydable.
Je ne tarde pas à arriver à un premier carrefour. J'y trouve un morceau de papier avec une flèche coloriée au crayon de couleur qui me dit d'aller à gauche.

Je connais trop bien Spooky pour imaginer qu'elle veuille m'aider. Son chemin fléché me mène à coup sûr dans un piège. Je songe à aller à droite. En me contorsionnant je parviens à y aller, mais je m'arrête immédiatement : un son dégoûtant, une sorte de « SCHHHHLUUUUURP » vient de retentir devant moi. Je ne vois rien, il fait trop noir... J'avance ma main... J'entends un autre son « SCHLURP »...
Ok, ok, je m'en vais ! Je m'en vais ! Je vais suivre les flèches !
Je parviens à m'arc-bouter dans le conduit d'où je viens pour passer dans l'autre, celui désigné par la flèche. Mon cœur bat rapidement, je respire difficilement, j'ai l'impression de suffoquer... Y a-t-il un manque d'air dans ces conduits ? Ou bien est-ce seulement ma position inconfortable qui m'empêche de respirer pleinement ?

Je progresse, lentement mais je progresse. Je sens quelque chose d'organique caché autour de moi, quelque chose de tapi dans les ténèbres... Je ne vois pas à cinquante centimètres devant moi... J'ai suivi les flèches à deux ou trois carrefours, et...
Mes doigts touchent quelque chose de dur... En plissant les yeux je vois... du métal... C'est une impasse, un cul-de-sac ! Merde, je savais que ça finirait ainsi... Mes doigts touchent autre chose : une feuille de papier... J'arrive à la lire :

Alors, euh... je sais pas vraiment comment te dire ça, mais en fait je crois que je me suis trompée dans le chemin décrit par les flèches. J'étais sûre que c'était par là, mais j'ai dû me mélanger les pinceaux...
Désolée, mais tu vas devoir t'en sortir seul... Je vais regarder le chemin à nouveau et je te ferai signe quand j'aurai trouvé le bon.

Spooky

P.S : Au fait, fais attention, les conduits sont manifestement plus ergonomiques pour les aliens anthropophages que pour les humains.


Je le savais. Fichue fantôme. Je recule jusqu'au dernier carrefour, j'entends des bruits autour de moi, comme si la chose organique s'était réveillée. J'arrive à profiter de l'espace offert par le carrefour pour tordre mon bras de façon pas très ergonomique et à atteindre ma poche. Je saisis alors le pistolet qui s'y trouve et j'avance dans une direction prise au hasard. J'arrive à un nouveau carrefour, je prends une autre direction.
Je suis à nouveau dans une impasse. J'essaie de reculer le plus vite possible mais mes pieds heurtent quelque chose de mouillé et mou.

Je suis coincé entre le mur de métal devant moi et la chose organique derrière.
-Non, non, arrête, non !
La chose attrape mes pieds. Je parviens à me retourner sur le dos et je peux alors lever la tête pour la voir... Enfin plus ou moins : je ne distingue qu'une sorte de langue étalée noyée dans la peine ombre.
Je la vise avec mon revolver, je tire une fois, deux fois, trois fois. Les déflagrations résonnent fortement dans les boyaux métalliques du système de ventilation. La créature ne semble pas affectée par mon tir. En revanche mes mains pourtant propres il y a dix secondes sont couvertes de sang.

Je tire les quatre balles restantes, mais aucune balle ne sort du revolver. À la place, il recouvre mes mains de toujours plus de sang, à présent mes bras en sont couverts. La chose qui a attrapé mes pieds étend son emprise : le la sens s'enrouler autour de moi non pas à la manière d'un serpent, mais plutôt d'un tapis vivant. Mes mains ensanglantées sont coincées contre le conduit d'aération, la chose est en train de serrer tout le bas de mon corps jusqu'au torse.
Je réalise alors que ce n'est pas du simple sang que j'ai sur les mains : ce liquide rouge me brûle, me ronge comme si c'était de l'acide. Je souffre, je crie, je pleure, je supplie presque la créature de me tuer tout de suite. Mais elle ne le fait pas. Je sens des centaines de points douloureux dans mes jambes, comme si ce tapis organique faisait jaillir des centaines de dents pointues dans ma chair.
Et elle m'injecte un venin, je me débats contre son emprise, contre l'emprise du conduit d'aération, je veux tout à la fois m'échapper et mourir immédiatement, JE VEUX JUSTE QUE CELA CESSE !

- AIDEZ-MOI ! AU SECOURS ! TUEZ MOI, MAIS FAITES QUELQUE CHOSE ! ARRÊTEZ ! QUELQU'UN !
J'ouvre alors mes yeux sur le plafond de ma cellule. Mes draps sont emmêlés tout autour de moi, restreignant mes mouvements. Je suis trempé de sueur, mon cœur bat à une vitesse incroyable.
- Hé ça va bien là-dedans ?
Il s'agit d'un gardien de prison, sans doute attiré par mon vacarme nocturne.
- Oh mon Dieu... C'était un rêve... Juste un cauchemar... dis-je en reprenant mon souffle.
- Hé ben, on dirait qu'ils ont bien fait de te mettre en cellule individuelle, dit le gardien d'un ton à la fois impressionné et ironique. J'imagine pas la tête qu'aurait un codétenu dormant avec toi.

Je me libère de mes draps et je regarde l'horloge : 3 heures du matin. Je me lève en tremblant pour m'approcher de la porte de la cellule et demander au garde :
- Je... je n'ai réveillé personne ?
- Si la cellule était pas insonorisée, t'aurais pu réveiller la moitié du bloc ouest, me répond-il sur le ton de la plaisanterie.
- Oh bon sang... Je... Je sais pas trop pourquoi ça m'arrive...
- C'est toujours le même rêve, n'est-ce pas ?

Je connais bien ce gardien : c'est lui qui est de garde la nuit dans mon secteur, du coup il a l'habitude de mes cauchemars nocturnes. Je les lui ai déjà racontés plusieurs fois. Je lui réponds :
- Oui, toujours le même, il y a le fantôme de cette fille qui m'envoie dans des endroits angoissants où je frôle la mort. D'ailleurs cette fois-ci je n'y ai pas échappé.
- Ouais, paraît que ce genre de cauchemar est courant, notamment chez les détenus pour homicides involontaires. Le psy dit que ça prouve que le criminel regrette son crime.
- D'accord, mais... Mais là ça m'arrive presque toutes les nuits... Parfois plusieurs fois par nuit... C'est bizarre...
- Bah c'est que tu dois beaucoup regretter ce que t'as fait. Pourquoi t'es là déjà ? Homicide sur une fillette de huit ans souffrant d'hyperactivité ?
Oui, c'est ça. Mais je n'arrive pas à le dire. J'arrive tout juste à hocher la tête en signe d'approbation.
- Bah voilà, ça m'étonne pas que t'ai des choses à regretter, conclut le gardien.
- Je ne sais pas... Je sens qu'il y a autre chose...
- Bof je suis pas psychologue moi, je suis gardien de nuit. À propos du psy, t'es allé le voir ?
- Oui. Ça n'a pas vraiment donné grand chose.
- Si tu veux je peux t'inscrire à des séances régulières avec lui. Il pourra t'aider plus que moi.
- Je pense que c'est la meilleure solution, en effet... Merci.

Je prends quand même ces séances chez le psy au cas où, mais... Je ne sais pas s'il peut m'aider. Le visage de cette Spooky ressemble tellement au sien... Au fond de moi je suis persuadé que c'est son fantôme qui est venu me hanter.

Fin !
Solarius
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