La plume d'Okiba
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Re: La plume d'Okiba
Phoenix ==> Oui, c'est à peu près ça
Nasty==> juste les miens pour cette fois, parce que je n'ai pas trouvé le temps de fouiller le topic des OCs. Mais il y aura des persos de TD par contre!
Nasty==> juste les miens pour cette fois, parce que je n'ai pas trouvé le temps de fouiller le topic des OCs. Mais il y aura des persos de TD par contre!
Okiba- Esprit de l'Essaim
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Re: La plume d'Okiba
Evil double post!
Mais ca convient bien à l'ambiance en même temps...
Chapitre II: Sainte Byakuren
J'ai écrit ça cet après midi, j'espère que c'est pas trop court. Mais les autres chapitres seront plus long.
Mais ca convient bien à l'ambiance en même temps...
Chapitre II: Sainte Byakuren
- Spoiler:
Chapitre II : Sainte Byakuren
Un porte s'ouvre sur une ruelle sordide, le temps qu'une fée ivre puant l'alcool et la crasse soit jetée dehors. Puis la porte du bar se referme, afin d'éviter de laisser la chaleur s'échapper. Dans la salle enfumée, Karasu discute avec Aya, sans prêter attention à l'incident. Malgré les « incidents » qui ont émaillés leur relation, elles n'ont pas d'autre choix que de travailler ensemble.
« Est ce que tu aurais des contrats pour moi ? Depuis ce qui s'est passé dans les sous sols du commissariat central, c'est calme. A priori, Eirin s'est calmée et n'achète plus d'armes, Reisen a cessé de faire sauter des bâtiments quand elle et Eirin se sont rendues compte que ce n'est pas en tuant leurs clients qu'elles avanceraient. Yurai semble avoir disparu. Bref, Gensokyo est anormalement calme. J'ai besoin d'un contrat, les sbires de Byakuren ne me lâchent pas et je commence à être à court d'argent. »
A ces mots, Aya se raidit.
« Ne t'en fait pas, j'ai de quoi te payer.
-A la bonne heure. Si ça t'intéresse, les blessures que tu m'a fait la dernière fois ont cicatrisées.
-J'en suis ravie.
-Bon, parlons peu, parlons bien. J'ai un contrat, mais il n'est pas facile et le commanditaire exige la plus grande discrétion.
-Comment puis je le contacter ?
-Au cimetière. Je le previendrais, et un contact t'attendras là bas. Tâche de ne pas être en retard. »
Karasu se leva, s'apprêtant à partir.
« Hep ! N'oublie pas ma commission. »
En soupirant, Karasu porta une main à sa poche et tendit à Aya une poignée de pièce d'argent. Ses dernières ressources fondaient à vu d'oeil, et elle avait plutôt intérêt à réussir ce contrat si elle ne voulait pas être obligée de demander à Yukari ou Yuyuko de l'embaucher dans une de leur maison close.
De retour dans les ruelles de Gensokyo. Karasu relève le col de son ample manteau pour se protéger du vent glacial et humide. Trois semaines déjà qu'elle était forcée de dormir ou elle le pouvait, dans les rues, sur les toits. Elle parvenait parfois à pénétrer dans une maison abandonnée, ou elle pouvait s'abriter des intempéries. Une fois, elle avait du passer la nuit dans les égouts, et n'avait eu d'autre choix que de tuer Kisube, avant de lui servir de repas. Bloquée par un tuyau, la yôkai s'était noyée dans l'eau qu'elle exsudait elle même.
Une voix de basse tira Karasu de ses pensées.
« Enfin te voilà. On te cherchait. Sainte Byakuren nous a chargé de te remettre ses remerciements... »
Karasu plongea en avant, effectuant une roulade sur les pavés. Le mur qui se trouvait derrière elle un instant plus tôt avait été réduit à l'état d'échardes et de fragments de briques. Unzan se tenait là, brandissant ses énormes poings en direction de la tueuse à gage.
Malédiction ! Songea cette dernière. L’exécuteur de Byakuren l'avait retrouvé. Elle n'avait plus vraiment d'autre choix que de se battre. Un seul sortirait vivant de cette ruelle.
Unzan abattit de nouveau son poing titanesque, fracturant les pavés. D'un bond souple en avant, Karasu lui passa au travers, traversant sans effort son corps vaporeux, tout en dégainant sa lame. Elle savait pertinemment que Unzan était invulnérable à ce type d'attaque. Il fallait qu'elle trouve...Un scintillement à une fenêtre lui appris ce qu'elle voulait savoir. Ichirin était bien là. Il ne lui restait plus qu'à...
Elle n'eut pas le temps de formuler de pensée supplémentaire, car le poing d'Unzan la percuta de biais. Elle s'envola et heurta violemment un mur. Par réflexe, elle s'agrippa au rebord d'une fenêtre. Son bras mécanique, qui avait encaissé de plein fouet l'assaut, pendait, inutile, à son épaule. Mais elle vit qu'Unzan avait fait une erreur. Son vol plané l'avait rapproché de la cachette d'Ichirin. Elle se hissa à la force du poignet sur le rebord de la fenêtre, et plongea dans la pièce juste à temps pour éviter d'être pulvérisée en même temps que l'encadrement de la fenêtre.
Elle avance lentement, étouffant le son de ses pas. Elle use de ses pouvoirs pour lire la piste laissée sur le sol. Quelqu'un est passé par ici récemment. Elle suit les empruntes jusque dans la pièce voisine. Là, cachée derrière un meuble délabré, une nonne observe la rue où flottent un nuage de poussière de briques. Un sourire cruel déforme les lèvres de Karasu. D'un elle plante brutalement son épée dans le dos de la nonne, lui transperce la poitrine, et retire sa lame dans un gerbe de sang. Ichirin s'effondre, crachant du sang. Unzan pousse un cri de rage, et s'évapore dans un éclair. Ichirin tente de parler, mais sa phrase est étouffé dans une flot sanglant. Karasu disparaît dans les ténèbres. Au moins n'aura elle plus à rester sur ses gardes...
J'ai écrit ça cet après midi, j'espère que c'est pas trop court. Mais les autres chapitres seront plus long.
Okiba- Esprit de l'Essaim
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Re: La plume d'Okiba
Très bon chapitre Okiba owo
Je suis partagé entre la tristesse pour Ichirin et le soulagement que Karasu s'en sorte (en même temps si ça n'avait pas été le cas ça aurait une très courte fic )
Je suis partagé entre la tristesse pour Ichirin et le soulagement que Karasu s'en sorte (en même temps si ça n'avait pas été le cas ça aurait une très courte fic )
Phoenix- Eternal Blazing Phenix
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Re: La plume d'Okiba
Et oui...en même temps, d'après ZUN lui même, Ichirin fait de la figuration dans l'univers de base, et en ce moment j'évite de tuer des persos qui pourraient me resservir.
Pour ce qui est de la fic en cours, elle devrait compter plus ou moins 7 chapitres.
J'essaierais de poster la suite en fin de semaine, mais je en garantit rien.
Bonne lecture à tous!
Pour ce qui est de la fic en cours, elle devrait compter plus ou moins 7 chapitres.
J'essaierais de poster la suite en fin de semaine, mais je en garantit rien.
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Okiba- Esprit de l'Essaim
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Re: La plume d'Okiba
Je vais finir par devenir le pire doubleposter de ce fofo.
Mais bon advienne que pourra!
VOUS NE POURREZ PAS ME FAIRE TAIRE!!
Voilà la suite!
UN peu plus d’action dans le prochain chapitre!
Mais bon advienne que pourra!
VOUS NE POURREZ PAS ME FAIRE TAIRE!!
Voilà la suite!
- Spoiler:
- Chapitre III : Vapeur
Autre instant, autre lieu. Une bureau lambrissé aux premières lueurs du jours. Dans son fauteuil de bois précieux, Kanako réfléchit. Puis elle se penche et réclame dans un antique interphone qu'on lui envoie sa plus proche collaboratrice. Elle patiente en observant ce qu'elle possède : les fonderies et les manufactures kappas, le plus puissant groupe industriel de Gensokyo, produisant la plupart des objets industriel, des ateliers textiles, et même l'unique usine d'extraction de gaz de ville. Le plus grand empire financier de ce monde. Et pourtant, elle ne disposait pas du pouvoir qu'elle désirait. Les gangsters de Tsukigumi, les adeptes de Byakuren et les dealeurs d'Eirin contestaient ça domination. Même les maisons closes du Yoshiwara refusaient d'établir un contrat avec elle. Mais cela allait changer. Cela devait changer. Elle avait déjà éliminé des rivaux plus coriace que Tsukigumi. Avec un peu de chance, il est vrai. Le nom de la tueuse à gage qui étaient sur les lieux lui revint en mémoire. Peut être que cette Karasu Okiba pourrait lui être de nouveau utile.
A cet instant, Suwako entra dans son bureau et s'inclina.
« Vous m'avez fait demandé ?
-J'ai besoin d'un service. Trouve moi Karasu Okiba. »
Suwako tiqua, tordant son visage balafré dans un rictus, mais reprit quasi-instantanément son empire sur elle même. Elle acquiesca d'un hochement de tête.
Karasu frissonna dans le vent glacial. L'humidité qui régnait au bord de la rivière aux eaux sales qui serpentait dans les bas fonds de Gensokyo n'arrangeait pas sa situation...
Elle attendait celle qui pourrait lui faire traverser le cours d'eau, en évitant le pont, bien trop proche du temple de Byakuren à son goût. Un bruit humide de gaffe plongée dans l'eau boueuse lui apprit que le passeur approchait. Une silhouette habillée d'une cape sombre lui fit signe de grimper dans la barque.
« Bonsoir Murasa.
-Salut Karasu ! Toujours dans le meurtre ?
-Et toi toujours dans la contrebande ?
-En effet. Mais affaires ne marchent pas fort à cause de ces fanatiques de Byakuren, donc je me rabats sur le transport de passager qui veulent rester discret.
-Tu n'étais pas en bon termes avec Byakuren au dernière nouvelles ?
-Non. Sa « divinité » lui est un peu montée à la tête et j'en avais assez d'être traitée comme un larbin.
-Je suis heureuse de voir que tout le monde ne lui lèche pas le bottes.
-Bon, c'est pas tout ça, mais tu as un rendez vous je crois. »
Murasa prit appui sur la rive pour propulser la barque, et elles s'enfoncèrent dans l'obscurité d'une sortie d'égout qui rejoignait la rivière.
La barque de Murasa débouche d'une canalisation sordide sur une gigantesque caverne.
Karasu écarquille les yeux. Un gigantesque cimetière, couvert de marques d'humidité trônait sur une île au centre de la grotte. Ou plutôt du réservoir, car la cavité n'était pas naturelle mais un réservoir désaffecté du réseau d'égout. Le cimetière en question devait être très ancien, comme l'attestait les formules funéraires gravées sur les murs. Murasa fit signe à Karasu de débarquer.
« C'est vraiment là que... ?
-Oui. Et je te conseilles de ne pas traîner si tu ne veux pas manquer ton contact.
-Et qui est ce concact ?
-Elle », fit Murasa en indiquant une silhouette qui s'approchait entre les tombes.
Karasu monta à la rencontre de la silhouette mystérieuse. Quand elle s'approcha, elle vit qu'il s'agissait d'un yôkai qu'elle ne connaissait pas. Et pourtant, elle était persuadée de connaître tout les habitants de Gensokyo, au moins de vue. La jeune fille au teint cadavérique la regardait d'un air suspicieux par dessous le rebord de sa casquette, malgré la sceaux de papier qui lui barrait le visage.
« Qui êtes vous ? Risqua Karasu.
-Mon nom est Yoshika. Ma maîtresse vous attends. Suivez moi. »
Karasu suivit la Jiang Shi en direction d'un mausolée. La porte s'ouvrit sur une corridor humide qui s’enfonçait dans les profondeurs.
Plus tard, plus loin. Karasu, suivant toujours à la trace Yoshika, la arrive dans un couloir au plancher et au murs de bois précieux, momifié par le temps. Les cloisons de papier ont été grisées par les siècles, mais pourtant nulle poussière n'enlaidissait le sol. Toujours muette, Yoshika lui fait signe d'entrer dans une pièce ressemblant à un temple taoïste. Une jeune fille inconnue de la tueuse à gage l'attend, vêtue d'un toge ancienne.
« Bonsoir, Miss Okiba.
-Bonsoir. Je présume que vous connaissez mes tarifs ?
-En effet. J'ai un problème. Urgent. Et je souhaiterais que vous m'en débarassiez.
-Je vous écoute.
-Cela fait également partie de VOS problèmes. Je veux que vous nous débarrassiez de Byakuren. »
Karasu la fixa un instant en se demandant si elle plaisantait. Visiblement, elle ne plaisantait pas.
« C'est probablement le plus difficile de mes contrats. Le prix sera à l'avenant.
-Je sais. Mais je ne suis pas sans ressource. »
La mystérieuse femme lui tendit une bourse. Karasu y découvrit une douzaine de pierres précieuses.
« C'est un acompte, pour vous prouvez que j'ai les moyens de vous payer.
-J'accepte le contrat. Si ne me débarrasse pas de Byakuren, elle me rattrapera tôt ou tard.
-C'est pour ça que je vous ai contacté.
-Puis je vous demander qui vous êtes ? J'apprécie de savoir pour qui je travaille.
-Mon nom est Miko. Toyosatomimi no Miko. Je suis la rivale de Byakuren depuis neuf siècles. »
UN peu plus d’action dans le prochain chapitre!
Okiba- Esprit de l'Essaim
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Re: La plume d'Okiba
J'aime beaucoup l'introduction du duo Suwako kanako (qui est vraiment l'un de mes duos préférés dans touhous)
Un peu moins celle de Miko, qui il est vrai sortent un peu de nul part pour karasu x)
Fin j'ai hâte de la suite ^^ peut être un peu court tout cela enfin on peut pas tout avoir.
Un peu moins celle de Miko, qui il est vrai sortent un peu de nul part pour karasu x)
Fin j'ai hâte de la suite ^^ peut être un peu court tout cela enfin on peut pas tout avoir.
Re: La plume d'Okiba
Arg...j'suis désolé
En fait, je croule sous le boulot, et donc mes chapitres sont pour l'instant plus court.
Mais promis, on va entrer dans le vif du sujet au prochain chapitre.
En fait, je croule sous le boulot, et donc mes chapitres sont pour l'instant plus court.
Mais promis, on va entrer dans le vif du sujet au prochain chapitre.
Okiba- Esprit de l'Essaim
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Re: La plume d'Okiba
Je crois que je suis en train de battre le record de double post de ce forum.
Enfin, bref, voilà la suite.
J'aimerais bien pouvoir ce rythme hebdomadaire, mais mes exams vont sans doute m'en empêcher.
Enjoy
Alors c'était comment?
Enfin, bref, voilà la suite.
J'aimerais bien pouvoir ce rythme hebdomadaire, mais mes exams vont sans doute m'en empêcher.
Enjoy
- Spoiler:
Sang et brouillard
Rinnosuke tue le temps en jouant au go contre lui même derrière le comptoir de sa boutique miteuse. Dans ce quartier déshérité (comme presque l'intégralité de Gensokyo), les clients sont rares. Et un boutiquier qui ne veux pas finir mendiant ou mort de faim a parfois besoin de mener en parallèle d'autres activités...C'est donc sans surprise qu'il vit une femme pousser de sa main métallique la porte de sa boutique. Il laissa de côté sa partie et l'accueillit chaleureusement.
« Bienvenue Karasu ! Ca faisait longtemps !
-En effet. Tu as laissé tomber ton poste de mac pour le compte de Yuyuko.
-Je t'en prie. Je traversais une mauvaise passe, et je n'avais pas vraiment le choix. La situation s'est améliorée depuis que je suis sous la protection de Tsukigumi. Et n'emploie plus ce terme, il est vraiment inélégant !
-Pardon, j'aurais du dire « proxénète ». »
Rinnosuke poussa un soupir excédé, tandis que Karasu arborait un sourire sarcastique.
« Bon, je présume que tu n'es pas là pour me rappeler cet épisode. Qu'est ce qui t'amènes ?
Besoin de matériel ? Je peux te proposer...
-J'aurais d'abord besoin d'une expertise. »
Karasu tira la bourse des profondeurs d'une poche interne de son manteau.
« Tu peux me dire combien elles valent ? » fit elle en déversant les pierres précieuses qu'elle contenait sur le comptoir.
Rinnosuke ouvrit de grands yeux en contemplant les pierres polies, améthystes étincelantes de lueurs violines, jais plus sombre que la nuit elle même, opales iridescents.
« Tu viens de dévaliser les coffres de Kanako c'est ça.
-Non. C'est un acompte pour mon contrat actuel, et je veux savoir si je ne me suis pas fait avoir.
-Un acompte hein ? »
Rinnosuko sortit un microscope monoculaire d'un tiroir caché sous le bureau, et jeta un coup d'oeil à la pierre à travers la lentille grossissante.
« Pas de doute, elles n'ont rien de fausses. Il s'agit même de pierres extrêmement pures. Le moins qu'on puisse dire c'est que ton commanditaire ne s'est pas moqué de toi.
-Parfait. Je sais que tu est plus ou moins honnête, et surtout tu sais que je pourrais te retrouver si tu m'arnaques. Je veux que tu les écoule pour moi. Tu peux t'accorder 10% de commission.
-20%
-12%
-17%
-15%, pas plus.
-Ça me va. Tu voulais autre chose ?
-Oui. Que sais tu de Byakuren ?
-Pas grand chose malheureusement. Elle emploie ses adeptes fanatisés et armés jusqu'au dents de la même manière que Keine emploie ses voyous. Pour imposer sa loi. Sauf qu'elle a aussi mis en place des œuvres caritatives, comme des orphelinats, ou des soupes populaires. C'est principalement de là que viennent ses adeptes. Ca explique une partie de son succés. Il y a même un section d'adeptes dans les usines de Kanako, malgré la répression que cette dernière exerce. En bref, Byakuren est en ce moment probablement la personne la plus puissante de Gensokyo.
-Depuis le temps, tu devrais savoir que la puissance ne dépasse pas un lame bien affûtée... »
Karasu fut brutalement interrompue par une explosion de verre et une pluie de danmaku qui s'abattit dans le boutique. Rinnosuke eut tout juste le temps de plonger sous le comptoir pour se mettre à l'abri. Karasu parvint de justesse à se protéger derrière une étagère. Elle regarda plus attentivement les projectiles...Des cartes ? Mais qu'est ce que... ?
Une jeune fille vêtue de blanc, noir et pourpre. Un queue de cheval à la fois noire et blanche, une chevelure contrastée, noire à gauche, blanche à droite, des yeux d'un pourpre improbable. Un as de pique à la main, une paire de dé dans l'autre. Une demi douzaine de paquet de cartes, tarot, classique, tarot divinatoire...étaient coincée entre sa ceinture et sa robe. Un pendentif en argent frappé d'un trèfle, d'un cœur, d'un carreau et d'un pique étincelait dans le décolleté de sa chemise de lin. Karasu ne mit qu'une seconde à réaliser à qui elle avait à faire. Karuta Katsu hmmm ? Et visiblement, elle n'était pas animée d'intention amicale. Karasu dégaina en silence son outil de travail. Avec Karuta sur ses traces, mieux valait « résoudre » le problème au plus tôt. Elle ne tenait pas à ce que celle que Byakuren, vraisemblablement, avait lancé à ses trousses ait un « coup de chance », en donnant un petit coup de pouce au destin, et ne la rattrape dans une situation encore plus défavorable. Karuta pénétra dans la boutique dévastée.
Karas attendit patiemment, suspendant sa respiration, dissimulée dans une ombre. Karuta inspectait calmement la boutique, méticuleuse. Karasu savait qu'elle serait découverte tôt ou tard, elle espérait simplement prendre Karuta par surprise, et lui porter un coup fatal avant qu'elle ne puisse influer sur le hasard. La fille aux cartes s'approcha avec circonspection. Karasu banda ses muscles et s'apprêta à...
Un violent tremblement de terre secoua la boutique. Karuta perdit l'équilibre et s'effondra sur le sol. Karasu du bondir hors de son abri pour éviter un pan de plafond qui s'écroula. Une Suwako à l'air sinistre surgit dans la boutique.
« C'est toi qui vient de provoquer ça ? Lui hurla Karasu par dessus le vacarme.
-En effet. Ma maîtresse souhaiterais te parler.
-Désolé, mais je suis déjà sur une affaire. Dis à Kanako que je ne suis pas disponible.
-Ma maîtresse n'accepte pas vraiment qu'on lui dise non. Tu m'acccompagne. »
Karuta se relevait difficilement, puis repris contenance et apostropha la femme de main balafrée de Kanako.
« J'ai une affaire à régler avec elle. Elle reste.
-Effectivement, renchérit Karasu, on a un compte à régler. »
Sans sommation, Suwako fit jaillir du néant un puissant flux d'eau en direction de Karuta. Cette dernière fut protégée au dernier instant par une étagère tombée de l'étage supérieur (Karasu y vit avec raison une manifestation de son pouvoir de manipulation du hasard). La joueuse riposta avec une volée de dé chargés d'énergie. Suwako souleva le sol pour bloquer l'attaque. Karasu esquiva la riposte qui prit la forme d'un arbre jaillissant du sol au centre de la boutique. Karuta s'en sortit de nouveau de justesse, mais elle trébucha. Un éclair traversa son œil à l'instant ou elle fit déraper Suwako dans une flaque de boue que cette dernière avait créé. Elle profita de l'ouverture pour attaquer à l'aide de tuile de mahjong. Une expression haineuse passa soudain sur le visage de Suwako. Elle frappa le sol de toute ses forces, faisant à nouveau trembler la terre. Profitant d'avoir déconcentré Karuta, qui haletante, vacillait, elle fonça vers elle.
Pour ne rencontrer qu'un mètre d'acier froid que Karasu venait de dégainer. Elle fixa sans comprendre la lame qui lui perforait l'abdomen, avant de s'effondrer telle une marionette aux fils tranchés. Karasu la contempla une seconde, avant de se retourner vers Karuta.
« Tu n'as plus la moindre chance, et tu en est consciente. Mais tes talents me seraient utiles. J'ai une proposition à te faire.
-Tu crois que Byakuren me laissera en vie si je laisse tomber l'affaire ? Je préfère tenter ma chance face à toi.
-Pas si vite. A nous deux, nous pouvons débarrasser Gensokyo de Byakuren. Tu sais que j'en suis capable, sinon elle ne t'aurait pas engagé pour me tuer pas vrai ? »
Karasu tendit la main à Karuta. Cette dernière hésita une seconde, puis la saisit. Autour d'elles, la boutique achevait de s'effondrer.
Alors c'était comment?
Dernière édition par Okiba le Dim 20 Nov 2011, 10:20 pm, édité 1 fois
Okiba- Esprit de l'Essaim
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Re: La plume d'Okiba
Tes chapitres sont un peu courts, mais très bons quand même. L'histoire est passionnante (j'aime beaucoup les pouvoirs de Karuta !!), comme toujours en fait.
Par contre, je trouve que le temps du texte est assez aléatoire : plusieurs fois, le présent revient (à des moments où je doute que ça soit du présent de narration, enfin il faudrait que je relise). Dans ce dernier chapitre, je ne crois pas qu'il y ait des trucs comme ça, mais fais attention tout de même :-).
Par contre, je trouve que le temps du texte est assez aléatoire : plusieurs fois, le présent revient (à des moments où je doute que ça soit du présent de narration, enfin il faudrait que je relise). Dans ce dernier chapitre, je ne crois pas qu'il y ait des trucs comme ça, mais fais attention tout de même :-).
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Re: La plume d'Okiba
J'aime j'aime, je sais pas quoi dire d'autre x) karuta peut être pas fiable, franchement si je le pouvais j'embaucherai quelqu'un d'autre pour un contrat x) mais sinon j'aime bien^^
Re: La plume d'Okiba
Il y avait longtemps pas vrai?
Bon, direction mon chapitre suivant, un peu plus long que la moyenne.
Chapitre 5: Croisade
Enjoy guys!
Je pense que je l'aurais fini avant le début de l'année prochaine, mais je ne peux rien garantir.
Bon, direction mon chapitre suivant, un peu plus long que la moyenne.
Chapitre 5: Croisade
- Spoiler:
- Chapitre 5 : guerre sainte
Miko sentit un léger souffle sur son oreille droite, et fit aussitôt volte face. Futo et Tojiko se tenaient là, et s'inclinaient. Miko fit son possible pour ralentir son rythme cardiaque : huit siècles de silence et d'oubli en l'avait pas préparé à ces temps de tensions et de violence. Elle eut un sourire sarcastique en songeant qu'elle même allait grandement participer à l'aggravation de la situation.
« Futo, Tojiko. Vous pouvez y aller. Donnez le signal. Le règne de Byakuren a déjà trop duré, et Nous avons un compte à régler avec ces pseudo bouddhistes. L'équilibre du Tao doit être rétabli. »
L'adepte débutait sa tournée matinale. Il avait été chargé par la Sainte Byakuren en personne de récolter le denier du culte dans le yoshiwara, le quartier rouge de Gensokyo. C'était une mission plutôt prestigieuse pour un adepte de rang inférieur, et il la remplissait par conséquent avec fierté. Il avait même deux hommes sous ses ordres, afin de « persuader » ceux qui rechigneraient à payer qu'ils n'en avaient pas les moyens. Confiant dans la protection que lui conférait la bure mauve des adeptes de Byakuren, il ne vit même pas venir l'embuscade. Un groupe de cinq fées vêtue de noir et blanc se jetèrent sur lui et ses hommes au détour d'une ruelle. Pas de danmaku dans un tel combat, juste l'acier glacé des dagues maniées avec maitrise par les fées, qui en moins de six secondes réduisirent la patrouille de collecteur de byakuren à un tas de chair sanguinolente. Elles s'enfuirent dans les rues aussi brusquement qu'elles en étaient sorties. Seul une catin à l'oeil exercé repéra qu'elle portait un étrange signe dans le dos, le blason du yin et du yang.
Byakuren jaillit de son bureau, un éclair de rage dans les yeux. Shou tenta de minimiser les incidents de la matinée. Elle savait de quoi sa maîtresse était capable lorsqu'elle était dans cet état.
« Mais qu'est ce qui s'est passé ? QUEL EST LE FILS DE RAT QUI A OSE S'EN PRENDRE A NOUS ?
-Apparemment, toutes nos patrouilles qui étaient de sortie ce matin, sans exception, ont été attaqués. Seule quatre d'entre elles s'en sont sorties.
-QUATRE ! CA REPRESENTE A PEINE 12 SURVIVANTS SUR PLUS DE 80 HOMMES !
-Je sais, maîtresse, je vous en prie, calmez vous. »
Byakuren maîtrisa peu à peu le ton de sa voix, mais la flamme glaciale qui brûlait dans son œil et ses mâchoires crispées montraient qu'elle ne s'était en rien calmée.
« Que sait on sur les agresseurs ?
-Il s'agit de yôkai, la plupart du temps des fées. Ils sont équipées d'armes blanches de bonnes qualité, aucun n'avait d'armes à feu kappa. Mais ce ne sont pas des attaques isolées. Le commanditaire connaissait l'heure et l'itinéraire de nos patrouilles. Et les attaques étaient trop bien coordonnées pour qu'il n'y ai pas un cerveau derrière tout cela.
-Et qu'il y a quelque chose qui nous permettrait de savoir à qui nous avons à faire ? Karasu Okiba n'est pas à même d'organiser quelques chose dans ce genre. Tsukigumi n'agit jamais de jour. Les forces de polices n'ont plus ce genre de moyens...et Kanako n'emploie pas de fées.
-Les agresseurs portaient tous le même blason. Le Yin et le Yang.
-C'est stupide ! Reimu est pensionnaire du bordel de Yukari depuis pas mal d'années ! Le temple Hakurei n'est plus rien à l'exception d'une prêtresse réduite à l'état de pute ! »
Puis un éclair de lucidité passa dans son regard.
« A moins que...non...j'ai pourtant pris toutes les précautions...mais il n'y a aucune autre possibilité... »
Elle se tourna vers Shou :
« Un ennemi que je pensais mort vient de passer à l'action. Elle veut la guerre ? Soit. Rameute tout les adeptes et armes les.
-Tous ? Mais …
-Tous. Nous sommes en guerre et nous avons besoin de tout le monde. ».
Kanako lanca un regard enragé à la fée qui venait de lui porter la nouvelle. Son meilleur élément, Suwako avait été tuée chez un boutiquier du nom de Rinnosuke. Probablement un coup d'Okiba. Et on lui rapportait des incidents qui se produisaient partout. Les adeptes de Byakuren avait prit les armes, les gangsters de Tsukigumi n'avaient pas attendu longtemps pour s'armer eux aussi, et des bandes d'irréguliers portant le symbole du yin et du yang faisaient des apparitions aussi brèves que sanglantes. Kanako réfléchit un instant. Visiblement, Gensokyo était au bord de la guerre civile. Si elle ne prenait pas l'initiative, quelqu'un d'autre le ferait.
« Ordonnez aux ouvriers de cesser le travail et distribuer leur le contenu de l'entrepot n°7. Vite, nous n'avons pas beaucoup de temps ».
Si Gensokyo ne voulait pas se plier à sa volonté, il plierait face à sa puissance.
« Commissaire, c'est le chaos là dehors ! ON se bat dans toutes les rues, dans tout les immeubles, une douzaine d'incendie ont éclaté, et on signale des émeutes un peu partout. Les adeptes de Byakuren se battent avec des troupes non identifiées portant le blason taoiste, les kappas de Kanako se sont soulevés et son armés d'arquebuses, les hommes de main de Keine s'en prennent à tout ce qui bouge ! »
Shiki enfouit son visage dans ses mains. Ce qu'elle avait redouté arrivait. Le chaos régnait sur Gensokyo. Mais la nature profonde de la Yama l'empêchait de déclarer forfait.
« Ouvre l'armurerie et dis aux agents de prendre tout ce qu'ils peuvent. Nous allons essayer de ramener l'ordre, au moins dans ce quartier.
-Et pour le reste de Gensokyo ?
-Essayons de faire ce qui est en notre pouvoir avant de nous inquiéter du reste. »
Eirin releve la tête de l'éprouvette qu'elle fixait.
« Tu en est sure Reisen ?
-Tout à fait. C'est une vrai guerre civile là dehors.
-Je vois. Nous n'avons donc pas le choix si nous voulons conserver notre influence. Préviens des lapins et dis leur de se préparer à se battre. Ce soir nous mettons la main sur Gensokyo. »
Karuta et Karasu tentait de se frayer un chemin au milieu du chaos. La folie semblait s'être emparée de Gensokyo. La seule certitude, c'est que tout le monde se battait. Les taoistes de Miko contre les adeptes de Byakuren, les policiers (ou ce qu'il en restait) de Shiki contre les ouvriers de Kanako, les gangsters de Keine contre les lapins d'Eirin. Karuta esquiva de justesse la chute du cadavre d'une fée portant la bure mauve des adeptes. Quelques mètres plus loin, un trio de gangsters ouvrit le feu au danmaku, les prenant pour des adversaires. Heureusement, Karuta réussit à mettre en panne la minuterie d'une grenade chimique qui reposait sur le cadavre d'une lapin, et fit sauter les homme de main de Keine. Le seul avantage que les deux tueuse voyaient à la situation était que le chaos ambiant empêchait quiconque de les débusquer, et encore plus de suivre leur piste.
Au détour d'une ruelle, un parapluie ouvrit une brèche dans le mur à quelques centimètres du crâne de Karuta, qui ne s'en sortit que parce que Karasu la tira en arrière. Kogasa leur adressa un sourire sadique, mais avant qu'elles aient pu bouger, se jeta sur un groupe de kappa qui venaient vers elle, et entreprit de les mettre en pièce à l'aide de son parapluie.
« Qu'est ce qui lui prend ? Demanda Karuta.
-Elle a toujours été comme ça, mais les combats doivent l'avoir excité. Mieux vaudrait qu'on se dépêche, dans un tel bordel, tout les criminels qui se cachaient vont refaire surface. »
Silencieuse dans la tempête, discrète dans l'incendie, Karuta et Karasu se laisse à nouveau avaler par les ombres.
Keine lâcha le cadavre de l'adepte qu'elle venait d'étriper. Il tomba sur les pavés souillés de sang avec un écœurant bruit de succion. A ses côtés, Mokou incendia un bâtiment qui avait servi de dépôt de munitions aux kappas de Kanako. La bâtisse déjà délabrée explosa littéralement, projetant des fragments de maçonnerie sur les combattants de toutes les factions qui se battaient alentours.
« Mokou, on a pas le temps de s'amuser, maugréa Keine en voyant Mokou s'esclaffer devant les kappas en flammes qui s'enfuyaient en hurlant de douleur.
-Je sais je sais. C'est de Byakuren qu'on doit se débarasser en priorité, pas vrai ? Alors... »
Sa phrase fut interrompue par un carreau d'arbalète qui fit éclater sa cage thoracique. Le policier qui venait de tirer depuis une fenêtre n'eut pas le temps de savourer ce (maigre) succès : un kappa répondit au feu par le feu, et le crâne du policier ne résista pas à la balle d'arquebuse. Dans la rue, Mokou se relevait en crachant du sang, et arracha le carreau de sa poitrine (brisant une côte au passage). Elle essuya le liquide carmin avec sa manche.
« T'as raison Keine, faut pas traîner par ici. »
Miko, toujours cachée dans le saint des saints de son temple souterrain, sourit. Les résultats dépassaient ce qu'elle avait espéré. Gensokyo était une poudrière dans laquelle elle avait jeté une torche enflammée. La situation était hors de contrôle, y comprit pour elle, mais elle avait confiance dans la capacité de l'équilibre universel à se rétablir dans de telles situations. Soudain, un craquement sinistre se fit entendre, un peu comme du bois qui se brise. Miko se retourna. Une yôkai tigre était en train de démolir la porte avec une lance. Or Miko ne connaissait qu'une seule yôkai de cette espèce. Shou. Byakuren avait fini par la retrouver.
Byakuren tentait de suivre la situation, mais les rapports étaient trop nombreux et trop souvent confus pour qu'elle puisse en avoir autre chose qu'un vague aperçu. Elle était épuisée, et les combats ne duraient que depuis une journée. Mais Shou avait du finir par retrouver Miko à présent, et la situation serait déjà plus claire avec un protagoniste de moins. Soudain, une violente détonation secoua la salle.
« Maudite Reisen...Je croyais qu'Eirin lui avait interdit d'employer des explosifs. »
Prêt du temple de Byakuren, deux silhouettes profitent de la fumée et de la poussière soulevées par l'explosion pour se glisser discrètement de toit en toit.
Enjoy guys!
Je pense que je l'aurais fini avant le début de l'année prochaine, mais je ne peux rien garantir.
Okiba- Esprit de l'Essaim
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Re: La plume d'Okiba
Comme toujours du très bon travail Okiba owo
L'histoire est bien prenante, et il y a le paquet niveau action owo
La seule chose que je peux dire c'est "Vivement la suite" xD
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Phoenix- Eternal Blazing Phenix
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Re: La plume d'Okiba
Génial :'(
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Re: La plume d'Okiba
Merry Christmas I kill you!
Et sois dit en passant je vous offre à tous le 6e et avant dernier chapitre de ma fic en cours!
Bonne lecture et joyeux noël!
Et sois dit en passant je vous offre à tous le 6e et avant dernier chapitre de ma fic en cours!
Bonne lecture et joyeux noël!
- Spoiler:
Chapitre 6 : Notre Seigneur Okiba
Le temple de Byakuren était presque inoccupé, alors qu'à l’accoutumé il bruissait des pas de dizaines d'adeptes en pleine activité. Mais aujourd'hui les adeptes se battaient, versant leur sang pour leur sainte, la vénérée Byakuren. Karuta et Karasu se déplaçaient discrètement , vérifiant à chaque intersection que les couloirs étaient bien aussi désert qu'ils semblaient être, trouvant parfois refuge dans des pièces désertées au passage d'un groupe d'adeptes.
« On est encore loin ?
-Non, mais on prends des chemins détournés. Il y a encore trop d'adeptes pour qu'on puisse se permettre de prendre la route la plus directe. Je pensais que Byakuren aurait un peu plus relâché ses défenses.
-Ils sont si dangereux.
-Pas individuellement, mais ils fonctionnent presque comme une ruche, si un seul manque à l'appel, ils seront tous sur le pied de guerre.
-Je vois. Et là je ne pense pas qu'un coup de chance puisse nous venir en aide, même venant de moi.
-De toute façon je ne pense pas que les hostilités s'arrêtent de sitôt. Je savais que Gensokyo était un véritable baril de poudre, mais je ne pensais pas la situation si explosive. Donc nous avons notre temps. »
Finalement, le saint des saints ne s'avéra pas si difficile à atteindre. Karasu fit signe à Karuta de rester en arrière, et ouvrit délicatement la porte. Byakuren n'était pas là. Dans son bureau tout du moins. Karasu apercevait des ombres vaciller au travers de la porte, signe que le temple privé de Byakuren était occupé. Karuta la suivit dans la pièce, et Karasu l'entendit marmonner quelque chose. Les lumière disparurent et Byakuren lança une imprécation. A la faveur de l’obscurité, Karasu entra dans la pièce en trombe. Byakuren, avec des réflexes amplifiés par la paranoïa, déroula un parchemin orné de symboles lumineux, visiblement un artefact magique d'une puissance importante. Trop tard pour échapper à un assassin aussi expérimenté que Karasu. Sa lame s’enfonça profondément dans la poitrine de Byakuren.
La sainte recula en crachant du sang, dans la faible lumière de son parchemin sacré. Karasu lui adressa un sourire sadique...auquel Byakuren répondit par un autre sourire. La tueuse esquiva de justesse la décharge de danmaku qui pulvérisa la moitié de la pièce. De l'autre côté de la porte, Karuta bondit de côté pour éviter de perdre un bras. La poussière retomba, révélant une Byakuren quasi indemne qui arracha l'épée de sa poitrine. La plaie se referma sous les yeux médusés des deux tueuse patentées, et la jeta au sol.
« Surprises ?fit elle d'un ton narquois. Il se trouve que nous ne sommes pas dans un lieu ordinaire. Vous ne vous êtes jamais interrogées sur les origines de Gensokyo ?
-Quel rapport avec le fait que tu survives à un lame plantée dans la poitrine Byakuren ?répondit Karasu avec aplomb.
-Plus que vous ne pourriez le penser. Nous sommes ici en un lieu qui tire son énergie de l'imagination de ceux qui y croient et qui y vivent. Avec le temps, nous avons acquis une existence indépendante. Néanmoins, les habitants lambda de cette contrée ont toujours une influence sur leur environnement. Voyez vous, la magie, et l'état général de Gensokyo sont en fait un produit de notre imagination. C'est le pessimisme ambiant qui a réduit Gensokyo à ce que nous en connaissons. C'est aussi pour ça que vous n'avez pas la moindre chance de me tuer. La foi que mes adeptes ont en mon immortalité a fini par me rendre véritablement...immortelle.
-Et évidemment, nous devrions nous reposer entièrement sur ce que tu viens de nous révéler sans avoir même l'occasion de le vérifier.
-Au cas ou ma blessure ne serait pas une illustration suffisante, tu veux dire ? En fait, je peux effectivement vous faire une démonstration. »
Byakuren déroula un peu plus le rouleau sacré qu'elle tenait, et murmura quelque chose. Aussitôt, une décharge d'énergie transperça le mur, la porte, et faillit faire de même avec Karuta, qui se jeta de côté à la dernière seconde.
« Vous voyez ?fit Byakuren d'un ton triomphaliste. Mes adeptes me prêtent la puissance de la lumière divine. Vous venez de voir le résultat. Et donc, qu'est ce que vous comptez faire ? »
Karasu ne répondit pas, se contentant de sourire. Brusquement, elle se jeta sur Byakuren. Même sur ses gardes, la sainte ne possédait pas les capacités physiques de l'assassine. Elle parvint à esquiver la lame. Mais ne put sauver la relique qu'elle tenait encore. L’acier tranchant comme un rasoir ne laissa pas la moindre chance au papier fragilisé par l'age. Le rouleau se déchira, sa lueur vacilla et s'éteignit.
« Tu parles trop Byakuren. Et m'a fourni trop d'informations. N'importe qui ce serait demandé pourquoi, si tu possédais une telle puissance, tu avais besoin d 'une vulgaire relique bouddhiste pour user de ces pouvoir. Mais peut être avais tu oublié que je pouvais aussi lire les lignes d'énergie. Et toutes menait vers l'artefact. Donc, maintenant que tu n'as plus d'arme, je me demande comment tu comptes t'en tirer.
-Je n'ai peut être plus ma puissance, mais je suis toujours quasi immortelle. Et j'ai encore ceci. »
Byakuren se concentra et une salve de danmaku acheva de réduire les parois de la pièce, et une partie du bâtiment, en poussière de brique et esquilles de bois. Karasu, qui avait vu le coup venir, s'était jeté au sol à temps. Elle atterrit par hasard tout près de l'étagère délabrée derrière laquelle se cachait Karuta.
« Effectivement on a un problème. Je devrais m'en sortir face au danmaku, mais si elle vraiment immortelle, je ne peux rien faire. Tu ne pourrais pas...donner un coup de pouce au hasard pour l'affaiblir ?
-Trop aléatoire. Aucun événement relativement plausible ne pourrait provoquer ça. Les chances que j'y arrive sont minces. Et en plus je risque d'obtenir un résultat complètement différent, ce qui pourrait aussi bien la renforcer.
-Je vois. On a pas la nuit devant nous, elle va finir par nous retrouver. Est ce que tu pourrais... »
Byakuren lana une nouvelle salve de danmaku dans les débris qui jonchait le sol. Elle aperçut alors, du coin de l'oeil, deux formes sombres jaillir de derrière une étagère réduite en échardes. Elle tenta d'abattre celle qui fonçait vers la porte, mais l'autre répondit par une volée de danmaku noirs qui intercepta celle de la sainte.
« Pas si vite Byakuren, fit Karasu, nous n'en avons pas encore fini. »
Byakuren sourit. Elle allait enfin pouvoir se débarrasser de ce déchet qui ne cessait de lui mettre des bâtons dans les roues. De nouveau projectiles énergétiques apparurent autour d'elle. Karasu adopta une garde haute, prête à se battre.
Karuta se réfugia sous un tas de gravats, ferma les yeux et se concentra. Elle se rendit rapidement compte qu'elle risquait d'atteindre les limites de son don. Elle n'avait jamais rien tenté d'aussi difficile. Elle s’enfonça plus avant, à la recherche de la moindre parcelle de pouvoir, pressée par le temps. Karasu risquait de ne pas tenir longtemps, elle devait absolument réussir.
Sur fond de flammes de carnage, Keine s'interrompit laissant choir le cadavre qu'elle déchiquetait de ses griffes. Sans qu'elle sache pourquoi, ses pensées dérivèrent vers Karasu. Elle songea que la tueuse serait bien à sa place dans un tel décor. Elle l'imagina volant de toit en toit, jouant de la lame tel un musicien virtuose de son instrument, fantôme insaisissable.
Mokou tressaillit en sentant le projectile de plomb lui perforer la cage thoracique. Elle banda ses muscles et l'expulsa d'entre ses côtes avant que celle ci se ressoudent. Elle déchaîna une apocalypse de flammes sur la fenêtre d’où le coup était parti. Elle s'autorisa un sourire narquois. La guerre civile lui semblait un état naturelle, elle qui avait connu les champs de bataille à travers toute l'histoire du Japon. Ses souvenirs amenèrent son esprit à se demander ou pouvait être Karasu. Elle avait souvent considéré la tueuse comme une sorte de rivale, insaisissable et discrète là ou elle même était flamboyante, froide comme la nuit la ou elle même était enragée, mortelle à chaque coup, là ou Mokou anéantissait des rues entières. Mokou songea qu'elles n'avait jamais eu l'occasion de se mesurer l'une à l'autre, et éprouva un sentiment qu'elle croyait ne plus connaître : le doute. Elle douta de sa victoire pour la première fois depuis qu'elle avait absorbé l'élixir Hourai.
Dans son bureau lambrissé, Kanako contemplait une Gensokyo à feu et à sang. Elle n'avait pas voulu que les choses en arrive là, mais apparemment elle avait sous estimé ses adversaires. Karasu Okiba en particulier, pensa-t-elle amèrement, en contemplant l'emplacement vide ou Suwako aurait du se trouver. Privée de son meilleur lieutenant...cette tueuse devait avoir des capacités hors du commun.
Shikieki tira sur les adeptes qui montaient à l'assaut du commissariat central. L'un deux fut coupé en pleine course par la balle qui lui perfora le crâne. La yama comprit que la lutte était désespérée. Les adeptes de Byakuren était très nombreux, et ses agents n'étaient plus qu'une poignée. Ils pourraient tenir le commissariat, mais pour combien de temps ? Des piles de cadavres s'entassait déjà dans les rues alentours. Shikieki regretta, une fois n'est pas coutume, de ne pouvoir compter sur l'aide de quelqu'un. Elle envisagea même d'engager Karasu Okiba pour se débarrasser de Byakuren. D'après ce qu'elle avait vu de leur dernière confrontation, lors de la malheureuse affaire Yurai, la tueuse avait des pouvoir impressionnants. Elle avait vaincu même ses gardes spectraux. La yama tenta un instant de déterminer la limite des pouvoirs de la kitsunetsuki, sans y parvenir.
La kistunetsuki en question luttait de plus en plus difficilement contre la sainte. Elle lui avait infligé plusieurs blessures qui auraient tué n'importe qui, mais Byakuren n'y semblait pas vulnérable. En revanche, Karasu fatiguait, d'autant qu'elle avait reçut en retour une demi douzaine de blessures. Sans gravité, mais elle perdait trop de sang. Elle n'avait plus de force. La sainte en face d'elle, était secouée d'éclats de rires sardoniques, et semblait avoir basculé dans le folie. Soudain, le pied de Karasu dérapa sur un éboulis. Byakuren sourit, et une brutale vague d'énergie se matérialisa autour d'elle.
A travers tout Gensokyo, les principaux habitants sentirent leurs pensées s'arrêter sur une célèbre meurtrière, Karasu Okiba. En cet instant, chacun lui donna sa propre image, fantôme, spectre aux mains couvertes de sang, monstre impitoyable et infaillible, incarnation de la mort elle même, esprit de la nuit,...
Derrière son tas de gravas, Karuta s'effondra épuisée.
Soudain Karasu sentit une énergie mystique émaner de la relique dont elle avait arraché une partie à Byakuren. Le parchemin était parcouru d'étincelles. Karuta avait réussi !
Aussitôt, Karasu enroula le parchemin autour de son bras, et sentit la puissance l'envahir. Elle ne s'était jamais sentie aussi bien. Même le kitsune logé dans son esprit était gorgé d'énergie. Les danmaku de Byakuren semblait se mouvoir au ralentie. Karasu se concentra et disparu dans une vague de ténèbres.
Okiba- Esprit de l'Essaim
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Re: La plume d'Okiba
Joli chapitre =3
JonathKane- Astral Stalker
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Re: La plume d'Okiba
Mais c'est qu'il y a des perles artistiques sur ce forum!
Vais surement prendre plaisir à lire tout ca... Comme les doujins
Beau boulot Okiba, j'suis impatient pour la suite
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Kirai- Soldier N°330 Type-N
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Re: La plume d'Okiba
Voilà l'ultime chapitre de ma fic en cours.
Je vous annonce d’ors et déjà que c'est le dernier dans ma veine lugubre.
Je trouve que j'ai un peu fait le tour de cet univers.
Mais appréciez celui ci, je vous en prie!
Désolé de vous l'annoncer, mais je vais sans doute pas avoir le temps d'écrire une nouvelle fic dans l'immédiat. En plus, je commence à manquer d'inspiration. Par contre, si vous avez des suggestions, des idées de scénario, n'hésitez à m'en faire part!
A plus à tous, et merci de m'avoir suivi!
Je vous annonce d’ors et déjà que c'est le dernier dans ma veine lugubre.
Je trouve que j'ai un peu fait le tour de cet univers.
Mais appréciez celui ci, je vous en prie!
- Spoiler:
- Aube sur Gensokyo
Byakuren jeta un regard déconcertée autour d'elle. Une ombre fugitive réapparut dans un coin de son champ de vision. Elle dut bondir de côté pour esquiver la vague de danmaku qui pulvérisa le sol où elle se tenait un instant plus tôt. Elle riposta de toute sa puissance, mais l'ombre avait déjà disparut. Byakuren sentait que Karasu la narguait. Elle entrevit à nouveau un être vaporeux, à nouveau elle ne dut son salut qu'à un réflexe fulgurant. C'est du moins ce qu'elle crut. Byakuren fixa d'un œil étonné la lame d'acier glacée qui traversait sa poitrine de part en part au niveau de son plexus. La lame fut retirée par son propriétaire dans un geyser de sang. Un geyser qui, malgré les efforts de Byakuren, refusa de s'arrêter. Son dernier regard fut empreint d'incrédulité. Cela ne pouvait pas lui arriver. Elle était immortelle. Elle...
Sa vision se brouilla. Elle eu cependant le temps de distinguer une haute silhouette menaçante, penchée sur elle, qui lui adressait un sourire sans joie, un sourire sardonique qui la glaça jusqu'à la moelle.
Karasu rengaina sa lame avec un dernier regard pour le corps brisé de ce qui fut la prêtresse la plus puissante de Gensokyo. Elle quitta la pièce, laissant le cadavre de la Sainte au milieu des débris de plafond et de mur. Les yeux aveugles de Byakuren fixait le ciel, dont elle s'était toujours prétendue la porte parole, et dont elle s'était probablement beaucoup rapproché. Mais pas assez malheureusement.
En passant près d'une armoire défoncée, Karasu vit Karuta étendue sur le sol. Elle était évanouie. Sans un mot, Karasu chargea le corps inanimé sur son épaule, et quitta les ruines du temple de Byakuren. Elle voulait rejoindre le tripot de Karuta par les égouts, évitant ainsi les combats qui faisaient rage dans les rues et sur le toits. Elle ne se sentait plus la force ni l'envie de se battre.
Car bien que Byakuren soit morte, personne n'était encore au courant, et ses adeptes se battaient toujours avec une férocité fanatique, férocité égalée par les taoistes de Miko, qui eux vengeait leur maîtresse. La meurtrière, Shou, avait été étripée juste après le meurtre, mais ils tenaient Byakuren pour responsable. Les kappas de Kanako, quand à eux, luttaient toujours en bon ordre, fusil à la main, tirant sur tout ce qui ne portait le logo des industries Kanako, faisant couler des fleuves de sang. Les lapins de Reisen, bardés d'explosifs mis au point par Eirin, se faisaient sauter au milieu des combats, provoquant des dizaines de morts supplémentaires et des destructions accrues. Les gangsters de Tsukigumi, Keine et Mokou en tête, ravageait les rues, ne désespérant pas de retrouver leur pouvoir perdu.
Bien au dessus de ce chaos, une femme regarde avec lassitude le carnage qui se déroule à ses pieds. La guerre, la violence et le sang ne l'amuse plus. Peut être est il temps de faire autre chose. Peut être est il temps de tout recommencer. Les mortels l'ennuient, mais elle doit pourtant s'en remettre à eux pour la distraire de son éternel ennui. Un ou deux séismes auront tôt fait de nettoyer ce chaos sanglant. Soudain, une idée lui vient. Et si elle changeait les règles du jeu ? Peut être un Gensokyo joyeux et insouciant pourrait il lui apporter de nouvelles distractions ?
Tenshi sourit en posant la main sur la garde de son épée. Il est temps d'effacer cela. Un nouveau Gensokyo est sur le point de naitre.
Désolé de vous l'annoncer, mais je vais sans doute pas avoir le temps d'écrire une nouvelle fic dans l'immédiat. En plus, je commence à manquer d'inspiration. Par contre, si vous avez des suggestions, des idées de scénario, n'hésitez à m'en faire part!
A plus à tous, et merci de m'avoir suivi!
Dernière édition par Okiba le Ven 06 Jan 2012, 5:45 pm, édité 1 fois
Okiba- Esprit de l'Essaim
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Re: La plume d'Okiba
Okiba's fic: Last Chapter owo
*lit*
Très bonne fic Okiba, dommage qu'elle soit finie é__è
J'espère que tu retrouveras l'inspiration, moi de mon côté j'ai pas d'idées :/
*lit*
Très bonne fic Okiba, dommage qu'elle soit finie é__è
J'espère que tu retrouveras l'inspiration, moi de mon côté j'ai pas d'idées :/
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Re: La plume d'Okiba
Très bonne fic, même si quelques fautes me dérangent ^^". Pour que tu puisses te corriger, les voilà (du moins celles que j'ai vues) :
"les mortels l'ennui[b]ent[b]"
"Il y a aussi 2 fautes sur le verbe devoir (désolé, je ne les ai pas retrouvées), il me semble que tu as oublié un accent sur le participe passé ("dû") et un t dans une phrase du genre "elle ne dut son salut...". Mais je ne me souviens pas précisément.
J'espère que tu continueras d'écrire des fics, même dans un bout de temps !
"les mortels l'ennui[b]ent[b]"
"Il y a aussi 2 fautes sur le verbe devoir (désolé, je ne les ai pas retrouvées), il me semble que tu as oublié un accent sur le participe passé ("dû") et un t dans une phrase du genre "elle ne dut son salut...". Mais je ne me souviens pas précisément.
J'espère que tu continueras d'écrire des fics, même dans un bout de temps !
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Re: La plume d'Okiba
Okiba est arrivvééé-é-é
Sans s'presser-é-é
Braves gens, je vous adore.
J'ai pas réécrit de nouvelles reliée à touhou, mais je vous offre en avant première le résultat d'un mois de travail.
PS: ne la diffusez pas, elle sera publiée, donc...
PPS: enjoy!
PPPS (je sais, ça fait beaucoup): ca fait un sacré pavé, donc j'espère que ça ira.
Sans s'presser-é-é
Braves gens, je vous adore.
J'ai pas réécrit de nouvelles reliée à touhou, mais je vous offre en avant première le résultat d'un mois de travail.
PS: ne la diffusez pas, elle sera publiée, donc...
PPS: enjoy!
PPPS (je sais, ça fait beaucoup): ca fait un sacré pavé, donc j'espère que ça ira.
- Spoiler:
Kyoto Embrumée
Kyoto, 1617. La ville aux mille temples avait disparu depuis des heures sous le manteau obscur de la nuit. Seule Tsukuyomi, la déesse-lune, lui apportait encore sa lumière évanescente. Dans le quartier de Gyon, une des maisons de thé les plus célèbres de la ville brillait de milles lanternes. Dans une pièce du premier étage, le daimyo des Hachisuka accepte d'un hochement de tête la coupe de thé que lui tends un geisha au visage pâli par la poudre de riz. Il boit une gorgée, puis fixe son regard sévère sur les deux hommes qui lui font face. Il fait signe à la geisha qui emplissait l’atmosphère d'une douce mélodie jouée au shamizen de quitter la pièce. Ce qui va se jouer ici pourrait bien changer l'avenir du Japon.
Le second personnage paraissait assez improbable dans une telle scène. Un occidental portant une chemise de lin à manches bouffantes, un pourpoint écarlate et un chapeau à large bords, rendait au daimyo son regard spéculatif, tout en lissant sa fine moustache d'un geste distrait de sa main gantée de soie. José Maria de Capo Verde n'était pas supposé pourvoir se trouver dans la capitale impériale, le commerce avec les européens étant limité aux enclaves de Nagasaki et Satsuma. Néanmoins, le signor de Capo Verde n'était pas un simple commerçant. Il était aussi l'envoyé de la couronne portugaise, chargé de tenter d'ouvrir de nouvelles enclaves au commerce, et si possible d'éloigner les hollandais du shogun, Hidetada Tokugawa, fils de Ieyasu Tokugawa, qui unifia le Japon quelques années plus tôt. A titre d'ambassadeur, lui et ses quelques serviteurs étaient encore admis à la cour du shogun. Mais pour combien de temps.
Le troisième être présent dans la pièce était sans aucun doute le plus déconcertant de tous. Vêtu d'un kimono noir d'encre, orné de deux plumes entrecroisées, brodées de fil argentés, au dos de son habit. A ses côtés reposait non pas un katana, comme on pourrait s'y attendre dans
le cas d'un rônin, mais une rapière portugaise, à la poignée incrustée d'argent. Son visage sans âge, couronné d'une chevelure de jais, arborait une fine cicatrice en travers de l’œil gauche. Ce même œil, laiteux, était devenu aveugle à la suite d'un duel. C'était du moins ce que l'homme prétendait. Son sourire étrangement menaçant mettait le daimyo mal à l'aise. Mais Okiba, ainsi qu'il se faisait appeler, était sans doute l'homme idéal pour mener à bien son plan. Reposant sa coupe de thé, le daimyo Zetsu Hachisuka prit la parole.
« Messieurs. Comme vous le savez, depuis la défaite de notre regretté seigneur Toyotomi face au Tokugawa il y a maintenant une quinzaine d'année, ces chiens de Tokugawa ont prit le titre de shogun. Ils osent même imposer leur volonté à notre divin empereur ! Ils ont amené l'infamie sur mon clan, et me forcent à résider la moitié de l'année à leur court dans cette cité barbare d'Edo. Ils finiront par se débarrasser des daimyos purement et simplement ! Cela doit cesser. »
Il se tourna vers l'ambassadeur portugais :
« Signor de Capo Verde, vous êtes autant lésé que moi par celui qui occupe la place de shogun. Il a refoulé vos marchands dans les enclaves du sud, et prête, m'a-t-on dit, une oreille plus que complaisante aux conseils de ces hollandais visqueux qui ont aussi débarqué sur nos côtes.
-En effet, Hachisuka-san. Il faut le plus vite possible mettre un terme a ce genre d'entente avec ces maudits réformistes hollandais.
-Nous sommes donc d'accord. Notre objectif est d'amener à la fin du shogunat des Tokugawa. Il est exclu de tenter une attaque frontale, ils disposent de toute la puissance des armées et du soutien de l'empereur. Il ne nous reste plus que l'option d'un assaut politique. Nous devons nous attaquer au soutien que sa Divine Majesté Impériale lui apporte. Voici ce que nous allons faire... »
Les brumes nocturnes enveloppaient Kyoto. Dans les ruelles enténébrées, Okiba déambulait, le sourire aux lèvres. Le quartier de Gyon était encore illuminé par les lanternes accrochées au linteau des salons de thé, des théâtres et autre lieux de divertissement. Il ne trouvait aucune faille dans le plan du daimyo des Hachisuka, et pour cause, c'est lui qui en était à l'origine, et qui en avait fait parvenir l'idée au conseiller du daimyo. Le but de la manœuvre était de discréditer l'autorité de Hidetada Tokugawa, en faisant croire qu'il cherchait à s'attaquer à l'empereur. Une troupe de guerriers vêtus de l'emblème des Tokugawa était chargée de pénétrer dans le palais impérial, d'assassiner l'empereur à l'aide d'arquebuses hollandaises, fournies par l'ambassadeur portugais. Ces assassins devaient ensuite se donner la mort, empêchant ainsi qu'on découvre ce qu'ils savaient. Le clan Tokugawa étant le seul à employer des armes hollandaises, l'opprobre retomberait immanquablement sur le shogun, qui devrait quitter son poste ou affronter l'alliance des clans, menée par les Hachisuka. Okiba était chargé de mener la partie opérationnelle du plan, et de conduire les assassins jusqu'à l'empereur. Bien sur, il n'ignorait pas que le daimyo avait prévu de le faire lui aussi assassiner, afin d'éviter tout risque de fuite. Mais Okiba se savait capable de se protéger de n'importe quel assassin...Une lueur d'intelligence empreinte de malveillance traversa son regard. Pour l'heure, il ne pouvait qu'attendre.
Dans la lueur fuligineuse d'une lanterne écarlate, il aperçoit un palanquin. Deux porteurs aux muscles noueux, à peine vêtus d'un pagne malgré le froid qui s'abat sur la ville, transportent leur passager à travers Gyon. Ou plus probablement, leur passagère...sûrement un courtisane qui revient passer la fin de la nuit dans la maison de thé qu'elle a quitté pour aller retrouver un quelconque daimyo de passage dans la ville. Okiba caresse la poignée de son épée...il y a longtemps qu'il n'a pas eu une telle occasion. Mais céder à cet appel risquerait de mettre son plan en péril...Il hésite...une seconde de doute dans un univers de certitudes. Sa décision est prise. Il se glisse silencieusement sur la piste du palanquin, suivant les bruits de pas qui s'élèvent dans les ténèbres.
La traque s'engage dans les rues de la ville, à ceci près que la proie ignore qu'elle est une proie. Okiba suit le palanquin à bonne distance, utilisant à son avantage les zones d'ombres et de brouillard. Aussi impalpable qu'un courant d'air, il escalade un mur, et c'est sur les tuiles rendues glissantes par l'humidité qu'il continue la poursuite. Enfin, l'occasion se présente. Le palanquin s'engage dans une ruelle sombre. Okiba la saisit. Sa silhouette se découpe sur la lune lorsqu'il bondit devant le palanquin. Il amortit sa chute d'une roulade. Surpris, le porteur s'arrête, et n'a pas le temps de comprendre que la mort s'abat sur lui. Okiba dégage son arme du corps de sa victime tandis que le palanquin s'abat sur le sol. Le second porteur, un instant pétrifié de peur, s'enfuit à toute jambe. Okiba rengaine son arme. Un sourire de triomphe naît sur ses lèvres. Sa victime ne lui échappera pas. Une main apparaît sur le montant du palanquin, et une silhouette vêtue de robes s'en extrait péniblement.
Instantanément, un frisson glacé court le long de l'échine d'Okiba. Quelque chose clochait. Et de fait, la silhouette en robe n'était pas celle d'une courtisane, mais bien celle d'un bonze brandissant plusieurs amulettes. Elles semblaient être de simples signes tracés sur un morceau de papier, mais elle recelaient une puissance que leur aspect ordinaire ne laissait pas présager. Okiba sentit la répulsion l'emplir rien qu'à leur vue. Le moine, sans lâcher ses talismans, apostropha l'assassin d'un voix claire :
« Je vois que tu n'est pas si dangereux que ce que les légendes racontent. Tomber dans un piège aussi simple...J'attendais mieux de la part d'un kami de ton rang ! »
Okiba reculait devant les amulettes, qui brillaient à présent d'une douce lueur bleutée. Tout en réfléchissant, il s'efforçait de gagner du temps.
« Qui te dit que je t'ai poursuivi par hasard, vieil homme ?
-Peu importe si c'est le hasard qui t'as ou non conduit ici. Tu ne sortira pas d'ici. Tu as déjà fait bien trop de victimes Okiba !
-Une simple question dans ce cas. Comment as tu su que je n'étais pas humain ?
-Ta seule présence aurait suffit, mais on m'a informé qu'un démon semait la terreur dans les rues de Kyoto et je suis venu te traquer.
-La terreur ! Quel terme inélégant ! Les faits ont du être monstrueusement grossis...
-Je sais de source sûre que tu es dangereux. »
Le vieux moine exorciste tira de sa manche un fuuda peint à l'encre rouge.
« Ceci devrait suffire à t'empêcher de nuire pendant les siècles qui viennent ! »
Ce simple talisman devait être le résultat d'invocations complexes. La puissance qu'il représentait était clairement perceptible. Mais le moine avait commis une erreur. Okiba n'avait pas traversé la période de trouble qui avait secoué le Japon pendant près d'un siècle sans développer des aptitudes impressionnantes à la survie. Le moine se concentra afin d'employer le sceau, mais Okiba profita de cet instant inattention pour s'évanouir en silence dans le brouillard d'une ruelle adjacente, usant de ses talents surnaturels pour étouffer le bruit de ses pas. Lorsque le moine rouvrit les yeux une fraction de seconde plus tard, il se retrouva devant une ruelle vide.
Fouillant le brouillard des yeux, il tente de distinguer la silhouette du démon qu'il s'apprêtait à piéger. Il n'a pas pu disparaître comme ça ! Impossible. Il avance prudemment pour tenter de retrouver le démon. Un mouvement soudain attire son attention à sa droite. Un simple corbeau qui s'envole. Le moine ne peut s'empêcher d'être soulagé...une sensation de choc lui traverse le dos. Il baisse les yeux et qu'il écarquille de surprise en voyant la lame qui lui transperce la poitrine. Okiba retire son arme de la cage thoracique du vieil homme dans un crissement sinistre. Il adresse un regard de pitié au vieux moine. Il s'est frotté à plus fort que lui cette fois...Ces moines avaient peut être une grande connaissance des moyens de lutter contre les esprits maléfiques, pouvaient réciter d'innombrables prières et créer des sceaux aux pouvoirs immenses, il n'avaient aucune expérience pratique du combat. Les moines combattants et samouraïs exorcistes étaient autrement plus dangereux. Okiba haussa les épaules et disparut dans les volutes de brouillard. Le sang du moine coule goutte à goutte sur les pavés.
Une silhouette vêtue d'un keikogi blanc sur un hakama écarlate se penche sur le cadavre, observe un instant les empreintes de pas tachées de sang laissées par Okiba, et une expression sombre se peint sur son visage à la grâce presque féminine.
Okiba fixe sans la voir la lame de son épée sur laquelle se reflète la lumière de la lanterne. En tailleur sur le tatami de l'auberge, il nettoie à l'aide d'une pièce de tissu immaculée le sang qui macule son arme. Le passé est une chose étrange. Il semble tellement inoffensif lorsqu'on y pense, et pourtant il revenait parfois le hanter, plus tenace que le pire des jibakurei. Le Japon avait bien changé en quelques décennies. Okiba se souvint du pays tel qu'il était quelques siècles plus tôt. Une terre rude, pauvre, régulièrement ravagé par la guerre, peuplée par des hommes durs et affûtés, sculptés par les conflits et les catastrophes comme les galets le sont par le ressac. Le Japon était aussi, et avant tout, une terre de spiritualité. Les différentes sectes bouddhistes fleurissaient partout, et les Kamis, les esprits incarnant chaque chose existaient parmi les hommes, peuplant leurs contes, leurs légendes, vivant au marge de leur réalité. Okiba faisait parti de ces kami. Il était l'incarnation (la seule à se connaissance) de la nuit, et exerçait aussi une influence sur les charognards. Il profitait de l'obscurité pour créer le chaos et la crainte, enveloppé dans les ombres, affrontant parfois d'autres kamis protecteurs qui se dressaient sur sa route. Puis la forme de son adversaire avait changée.
Venus de par delà les mers, des hommes à la peau blanche et aux yeux clairs, débarquant d'immenses vaisseaux, avaient pris pied sur le sol de l'Empire du Soleil levant. Ils apportaient avec eux la poudre à canon, arme redoutable digne des dieux eux mêmes. Dans le même temps, les clans avaient commencé à s'entre déchirer. Okiba prospérait dans cette atmosphère délétère qui régnait partout. Mais la chance avait fini par tourner.
Il se revoit faisant les même gestes. 17 ans plus tôt. A une autre époque. Ce soir là, le soleil se couchait sur le camp des Mitsunari. Des dizaines de milliers d'hommes rassemblés sous la bannière des troupes fidèle à la famille Toyotomi. Face à elles, les armées rassemblées autour du clan Tokugawa campait également sur leurs position fortifiées. La bataille était imminente : autant d'homme ne pouvaient tout simplement pas rester si proches les uns des autres, armés jusqu'au dents, défendant des causes antagonistes, sans que la situation n'explose. Okiba sortaient d'une réunion d'état major avec les chefs de clans. Le plan de bataille était réglé dans les moindres détails. Seuls les esprits pouvaient maintenant changer le cours des événements, songea Okiba avec ironie. Le sang coulerait en abondance demain. Okiba sourit à cette pensée. Il était un esprit de la nuit, et jouir du chaos était dans sa nature. L'ère en cours lui convenait à merveille : le sengoku-jidai, l'ère des royaumes en guerre, ou les conflits déchirait le pays, dressant les clans les uns contre les autres, jetant les cités et les familles dans la plus terrible des guerres civiles. Le Japon tout entier était la proie des querelles, chaque clan défendant âprement son bout de territoire contre ses voisins, complotant,...Le shogun Ashikaga avait remplie ses fonctions de manière inepte, pas même écouté et respecté de ses propres hommes. Le seigneur Oda Nobunaga avait failli s'imposer comme l'homme fort du pays, mais Okiba s'était rangé du côté de ses ennemis, usant de ses pouvoirs pour favoriser leur victoire. Par la suite, le daimyo Toyotomi Hideyoshi était parvenu à asseoir sa domination. A cette époque déjà, Okiba avait soupçonné que l'homme bénéficiait lui aussi d'une aide surnaturelle. Mais ses enquêtes souvent sanglantes auprès des moines et des diverses sectes bouddhistes ne lui avaient pas appris la nature de son adversaire, qui lui aussi, voulait apparemment rester dans l'ombre.
Les années ont passées, Okiba fomentait des troubles partout où la situation se présentait, mais le règne des Toyotomi semblait avoir ramené un calme relatif dans l'empire du Soleil Levant. Cependant, à la mort de Hideyoshi, la succession fut contestée et les troubles reprirent. A la tête d'une petite troupe d'homme, des rônins que seul leur expérience de la guerre rapprochaient, il s'était joint au parti des daimyos loyaux au fils d'Hideyoshi, prenant le contre-pied de sa position précédente. Il espérait bien voir ces seigneurs si prompts à déclarer leur allégeance au clan Toyotomi s'entre-déchirer pour des miettes de pouvoir...Face à cette alliance, le clan Tokugawa, mené par le daimyo Ieyasu, avec qui la confrontation était imminente. Okiba sentait confusément la présence d'un élément surnaturel dans le camp des Tokugawa. La chance de Ieyasu était juste un tout petit peu trop insolente...Il bénéficiait forcément d'une complicité surnaturelle. Cette bataille serait l'occasion de faire tomber le masque de son mystérieux adversaires.
Le soleil se levait sur le champ de bataille. Les deux armées se faisaient face. Okiba observait la scène de loin. Lui et ses hommes étaient camouflés dans un bosquet à l'écart, prêts à assaillir les flancs ou l'arrière des troupes Tokugawa. Les bannières claquaient brutalement alors qu'un vent d'est se lève. En première ligne, un homme poussa un cri sauvage, aussitôt repris de chaque côté du champ de bataille par des dizaines de milliers de voix enragées par la perspective du combat. Un furieux corps à corps s'engagea sous une pluie de flèches, et le tonnerre des arquebuses couvrit bientôt le fracas du métal. Okiba guettait le signal. Soudain, un drapeau écarlate rayée de noir se dressa à l'horizon. Okiba s’élança alors hors du couvert des arbres, ses hommes derrière lui. Cuirassés de noir, ils progressaient vite, et passaient inaperçu en marge de la bataille. Un bataillon d'arquebusiers ne les remarqua qu'au tout dernier moment. Leur capitaine hurla un ordre, mais Okiba arrivait déjà au corps à corps, décapitant proprement l'un des arquebusiers. Ses soldats le rejoignirent, et bientôt l'escarmouche tourna au chaos. Les arquebusiers des Tokugawa tournaient en tout sens tels insectes affolés, tandis que les soldats en noirs se livraient à un carnage méthodique. En à peine quelques minutes, les tireurs furent anéantis, et les survivants prenaient la fuite.
Mais une telle action d'éclat n'aurait pu passer inaperçu longtemps. Les soldats d'Okiba se trouvèrent immédiatement attaqués par un régiment de samouraïs armés de naginata. Mais les hommes en armure noire se jouent des longues lances, esquivant les pointes, et attaquant leurs ennemis au corps à corps, là où une hallebarde est plus un handicap qu'un avantage. Il faut dire qu'Okiba leur fournissait une aide inhabituelle, usant de ses pouvoirs pour soulever des nuages de poussières qui aveuglent les hallebardiers. Toutefois, son intervention était également guettée par quelqu'un d'autre...
Les samouraïs naginata battent lentement en retraite. Mais ils ne font que céder leur place. Un bataillon étrangement vêtu fait face à Okiba. Ils ne portaient aucune armure, uniquement un keikogi immaculé et un hakama écarlate. Mais leur posture ne laisse pas de place au doute : ils savent manier les sabres qu'ils brandissent. Ils marchent calmement à la rencontre des rônins en armure noire. Ceux ci chargent, malgré l'hésitation d'Okiba. Le premier homme en kimono esquive au dernier instant l'attaque d'un rônin, tranchant la gorge de son opposant du même coup. Ses huits compagnons se débarrassent de huit autres rônins avec la même aisance insolente. Les troupes d'Okiba se montrent alors plus circonspectes, encerclant méthodiquement les mystérieux guerriers. Okiba, quand à lui tente d'user de ses pouvoirs pour offrir une couverture de poussière et de brouillard à ses hommes, mais il n'y parvient pas. Et les stratagèmes sont inutiles : bientôt seuls des cadavres en armure noire témoignent de l'existence de l'unité d'Okiba. Il est désormais seul face aux guerriers-non-aux exorcistes. Seuls des hommes ayant reçu un entraînement pour lutter contre les kami pouvait l'empêcher d'user de ses talents surnaturels. Ses mystérieux adversaires venaient de dévoiler leur visage.
Bien des années plus tard, Okiba n'en revenait toujours pas de la manière dont il s'en était sorti. Il avait eu la chance qu'un de ses alliés trahisse, car il s'était retrouvé au milieu de la mêlée. Quasiment impossible à tuer pour un soldat mortel, il était parvenu à échapper à ses poursuivants, en profitant du corps à corps intense. La bataille s'était certes soldée par la défaite de ses troupes, menant à l'établissement de la domination des Tokugawa et au retour de l'ordre. Mais dans le même temps, il était parvenu à forcer ses ennemis à se dévoiler, et pouvait donc rechercher des information afin de ne pas être ne position de faiblesse la prochaine fois.
La lueur de l'aube effleure la lame qu'Okiba continue à polir. La nuit a passé sans qu'il s'en rende compte. Dehors, la ville reprend vie, les commerçants déploient leurs étals, les paysans des champs alentours s'éloignent de la ville, les palanquins des nobles les plus matinaux, reposant sur les épaules des porteurs, traversent les rues majestueusement. Des moines bouddhistes et shinto, ordinairement appuyés sur une canne de marche, prêchent. Des samouraïs toisent le reste de la population avec mépris, arborant fièrement les sabres distinguant leur fonction. Un magistrat, suivit de son assistant, les bras chargés de rouleau, se dirige en hâte vers son lieu de travail. Un cliquetis d'acier montait d'une forge toute proche ou un artisan renommé forgeait certains des meilleurs sabres du Japon tout entier. Et parmi le peuple insouciant et inconscient se trouvaient, quelque part dans la ville, les assassins qui s'apprêtaient pour leur mission. Leur jour était venu. Ils savaient que la plupart d'entre eux ne verrait pas le soleil se coucher, mais ils étaient dévoués corps et âmes à leur seigneur, prêt à tout sacrifier pour son ambition.
A vrai dire, Okiba, lui, avait bien l'intention de survivre à cette journée . Il savait que les exorcistes venus de tout le pays, et même parfois de Chine et de Corée, rôdaient sur ses traces dans l'espoir de devenir celui qui débarrasserait le pays du fléau qui le maintenait dans l'instabilité. Okiba avait une certaine réputation parmi ses pairs les kami et les moines qui les vénéraient. Il faudrait qu'il s'occupe de ce problème, qui commençait à devenir agaçant. Dangereux même. Okiba refusait de se l'avouer, mais le moine lui avait tendu un piège plutôt grossier, et il était tombé droit dedans. Il avait de plus en plus de poursuivants à ses trousses, et il ne pourrait pas leur échapper éternellement. Même si la nuit lui offrait sa protection, le jour finissait immanquablement par revenir.
Okiba ne s'inquiétait pas outre mesure de l'opération prévue pour le soir même. Qu'elle réussisse ou qu'elle échoue, le résultait pour lui importait peu, et quand bien même, son plan devrait tout de même fonctionner. Même si l'empereur survivait, les uniformes et les armes de assassins le pousserait à s'appuyer sur les clans pour renverser le pouvoir des Tokugawa, ramenant ainsi la guerre civile et l'incertitude, brouillant les fils du destin. Pour l'heure, il devait récupérer le matériel nécessaire, c'est à dire les arquebuses hollandaises. Et pour cela, il aurait besoin d'une couverture pour se rendre aux portes de la cité, car la délégation portugaise n'était malgré tout pas autorisée à séjourner en ville. Il aurait sans doute besoin de l'aide d'une vieille connaissance...
Dans les quartiers les plus mal famé de la cité se rassemblait la lie que la cour impériale rejetait mais s'avérait incapable d'éliminer complètement. Les mendiants, les rônins, les bouchers, les fossoyeurs, les escrocs. Mais ce n'était pas eux qu'Okiba venait voir. Il s'intéressait à un autre type de reprouvés, les seuls à être parfois admis en présence de l'empereur. Il se fraya un chemin entre les masures délabrées jusqu'à un cercle formé par les roulottes d'une troupe de théâtre. Il pénétra dans le cercle sous le regard méfiant des acteurs, des conducteurs d'attelage et des maquilleurs. Mais il savait qu'il n'aurait aucun problème : il connaissait presque depuis sa naissance la chef de cette troupe prestigieuse. Une fois n'est pas coutume, il s'inclina cérémonieusement devant Izumo no Okuni,
« Ohayo gozaimasu Okiba-sama. Cela fait longtemps depuis notre dernière rencontre.
-En effet Izumo-san. Tu est aussi magnifique que dans mes souvenirs. »
Izumo partit d'un rire cristallin :
« Flatteur ! Ça fait presque 15 ans maintenant...Toi tu n'as pas du tout vieilli, mais je suis passée de jeune fille à femme.
-Et ta troupe a désormais du succès à ce que je vois.
-Grâce à toi. Si tu n'avais pas séjourné dans ce monastère, j'y serais probablement encore cloîtrée, et je n'aurais jamais découvert les joies de la scène. Ce que tu m'as appris nous a même permis d'être accepté en présence de l'empereur.
-J'en suis heureux. J'ai une faveur à te demander.
-Je m'en doutais. Tu n'est pas réapparu après tant d'années juste pour prendre de mes nouvelles. Que te faut il ? Tu sais que si c'est en mon pouvoir, je te l'accorderai.
-Je n'en attendais pas moins de toi Izumo-san. »
Une roulotte pimpante et flamboyante traverse les rues de la capitale, peinant à traverser la foule, tirée par deux ânes, les chevaux étant un luxe que les acteurs ne pouvaient pas s'offrir. Okiba tire sur les rênes pour ralentir l'allure. Il approche de sa destination : la résidence des Hachisuka à la capitale. Les gardes de l'entrée lui adresse un regard menaçant, mais Okiba esquisse un signe de reconnaissance et ils le laissent entrer sans poser de question. Okiba dissimule la roulotte derrière les buissons qui ornent un des côté du jardin. Puis il ouvre le rabat de toile protégeant le contenu. Là, parmi les caisses de bois empilées en désordre, une très jeune fille, de peut être 8 ans, le regarde sans un mot, le fixant de ses tristes yeux noisettes. Il l'aide à descendre et marche d'un pas vif vers le manoir luxueux du daimyo des Hachisuka.
« Tout est prêt seigneur ?
-Mes hommes sont prêts Okiba. Ils attendent vos ordres.
-Merci. Pourriez vous leur faire savoir qu'il peuvent se reposer pour l'instant ? Nous n'agirons qu'à la tombée de la nuit. »
Le daimyo des Hachisuka adresse un geste sec à un de ses serviteurs qui fila aussitôt informer les soldats.
« Vous faut il autre chose avant de commencer l'opération ? Je peux vous accueillir et vous fournir de quoi vous restaurer si nécessaire.
-Pourriez vous mettre une pièce vide à ma disposition ? J'aurais également besoin d'une aiguille et d'un rouleau de papier vierge. »
Si le seigneur Hachisuka fut surpris de ces demandes, il n'en montra rien. Ses ordres furent rapidement lancés, et bientôt des serviteurs revinrent avec le matériel requis par Okiba.
« Merci. J'ai besoin de rester seul. Elle m'accompagne, fit il tout en indiquant la petite fille. Je serais de retour ce soir pour mettre notre plan à exécution. »
La lune se lève sur Kyoto, peuplant la cité d'ombres mouvantes, l'illuminant d'une lueur blafarde. Dans les ruelles proches du palais, un groupe d'hommes en arme se déplace furtivement. Leur armures les désignent comme des soldats Tokugawa. Mais l'homme à leur tête n'a rien d'un soldat, ni même d'un humain. Okiba marche d'un pas vif parmi les ombres, se dirigeant vers le palais. Au coin d'une ruelle, une patrouille de quatre hommes croise leur chemin. Les assassins étaient sur le qui vive, contrairement aux sentinelles, qui n'ont pas le loisir de dégainer, ni même de pousser un cri d'alarme. En une fraction de seconde, ils sont égorgés par les soldats Hachisuka. Les corps sont rapidement dissimulés dans l'embrasure d'une porte. Okiba récupère la lanterne qu'ils portaient.
« Halte ! Qui va là ?
Okiba, le visage dissimulé par son son casque emprunté au cadavre d'un des patrouilleurs, lui répond :
« Du calme ! Nous revenons de patrouille. Rien à signaler. Tout est calme. »
La sentinelle gardant la porte du palais le dévisagea d'un air soupçonneux.
« Sous les ordres de quel officier êtes vous ? Votre visage ne me rappelle rien.
-Le capitaine Daisuke serait sûrement déçu de savoir que ses hommes sont si mal accueillis en rentrant de patrouille... »
La sentinelle hésita, quand tout à coup la flamme d'une torche jeta un reflet mordoré sur les tâches de sang qui maculaient les uniformes d'emprunt des assassins.
Okiba perçut le temps d'arrêt de la sentinelle, et profita de l'instant ou l'esprit de son vis à vis appréhendait l'information. Il ne dégaina pas son épée, inutile à une distance si courte, pour utiliser le couteau qu'il gardait à sa ceinture. La sentinelle portait la main à son épée lorsqu'un couteau fut plantée dans le ventail de son casque jusqu'à la garde. Au même instant, les autres assassins se déployèrent, mettant fin aux jours des autre sentinelles. Leurs confrères, qui avaient au préalable escaladé le mur d'enceinte sous la protection d'un sortilège d'Okiba, s'étaient déjà débarrassé des archers et arquebusiers qui couvraient la porte. Les assassins dissimulent les corps dans le corps de garde surplombant l'entrée. Ils ne seraient retrouvés qu'à la prochaine relève, soit une heure avant l'aube. Minuit n'était pas encore passé, ce qui leur laissait la moitié de la nuit pour mener à bien leur tâche. A condition de ne pas se faire repérer par les gardes postés à l'intérieur, car les troupes qui stationnaient au palais étaient l'équivalent d'une petite armée. La troupe referma les portes et s'évanouit dans les jardins du palais, se fondant dans les ombres, usant du couvert des buissons pour passer inaperçu.
La nuit commençait à pâlir. Plusieurs heures avait déjà passé depuis que les assassins avaient pénétré dans le palais, et chaque minute augmentait le risque d'être découvert. La relève du petit jour en tarderait plus, et il leur fallait absolument atteindre leur objectif avant que cela n'arrive. Ils étaient parvenu au cœur du palais, proche des appartements de l'empereur. Une série de sentinelles gisaient égorgées à leur poste de garde. La troupe parvint finalement devant une porte monumentale, gardée par pas moins de 10 hommes. Okiba fit un signe de la main, et un partie de son groupe se sépara, passa par un autre couloir et déboucha face à la première moitié du groupe d'assassins, permettant ainsi de prendre les gardes en tenailles. Silencieusement, ils armèrent leurs arquebuses, ajustèrent les gardes avec calme et précision. Trop de calme : une patrouille arriva derrière eux juste avant qu'ils n'ouvrent le feu. Le chef des sentinelles poussa un cri d'alarme. Tous, aussi bien les assassins que les sentinelles, relevèrent la tête. Conditionnés par leur entraînement, les assassins tirèrent tout de même. Une salve d'explosions retentit, faisant vibrer les fragiles cloisons de bois du palais.
Les sentinelles furent littéralement pulvérisées par la salve d'arquebuse. En effet, les armes à feu tiraient des projectiles sphériques d'un calibre monstrueux, suffisant pour ouvrir des failles de la taille d'un poing dans les armures pourtant de bonne qualité des samouraïs. Mais le vacarme fut un signal d'alarme bien plus audible que le cri poussé par le capitaine des gardes. Okiba fit signe à dix de ses vingts hommes de rester à la porte et d'empêcher qu'on la franchisse. Avec les dix hommes restant, il pénétra dans le palais intérieur, abritant l'empereur, ses courtisanes, et la cour durant la journée.
Ils franchirent en courant une succession de salles vides, réservées d'ordinaires aux audiences et à la cour, mais déserte aux lueurs du petit jour. Enfin, ils parvinrent aux appartements de l'empereur. Ils furent stoppés par une troupe de vingts gardes, en armes, les attendant de pieds fermes. Deux des assassins tombèrent en moins de trois secondes, emportant néanmoins cinq gardes. Okiba et ses hommes se battaient toujours à six contre quinze.
Mais la présence d'Okiba faussait la donne. Esquivant un coup de taille vertical qui aurait du lui fendre le crâne, il transperça proprement son adversaire, avant de décapiter celui qui tenta de profiter d'une faille dans sa garde. Les autres gardes se firent plus prudent, coordonnant leurs attaques, tentant par tous moyens de le déborder et de franchir sa garde. Mais l'obscurité, qui prévalait encore renforçait les pouvoirs du kami. Impalpable comme une ombre, aussi furtif qu'un cauchemar, Okiba leur offrait une défense impénétrable, esquivant, virevoltant, tourbillonnant, il attendait l'erreur fatale et ne portait que des coups mortels. En moins de deux minutes, les assassins étaient tous morts, et les vingts gardes gisaient eux aussi sur le sol. Seule une cloison de bois et de papier, vite ouverte d'un coup de sabre, séparait encore Okiba de son objectif : la mort de l'empereur, et avec elle une nouvelle guerre civile.
L'empereur, encore vêtu d'un yukata de soie léger, fit face dignement, Okiba fut obligé de la reconnaître. Il le toisa du regard, comme pour le mettre au défi d'attenter à sa vie. Un sourire narquois se dessina sur les lèvres d'Okiba. Malgré la légende selon laquelle les empereurs étaient les descendant de la déesse solaire Amaterasu, cette prétendue ascendance divine ne le sauverait pas. Okiba, l'esprit nocturne, abattit sa lame...qui fut déviée avec une gerbe d'étincelles par le sabre d'un homme au visage androgyne, vêtu d'un keikogi immaculé et d'un hakama écarlate.
Okiba sonde le regard de son adversaire. Les gardes, le combat qui fait rage dans les corridors du palais, l'empereur, les courtisanes affolées, tout cela s'efface pour ne laisser place qu'au duel imminent. La tension déchire l'atmosphère, et pourtant aucun des deux duellistes ne bouge. Okiba bondit soudain sur la droite, tout en effectuant une volte pour porter un coup de taille à son opposant. Celui ci pare et riposte d'un coup vertical, facilement dévié par Okiba. En moins d'une minute, la domination exercée par Okiba devient évidente. Mais l'épéiste n'usait justement pas que de son épée. Au milieu d'un échange, il tire un sceau spirituel de son keikogi, et le lance au visage d'Okiba. Surpris, celui ci ne peut esquiver. Le sceau lui brûle l'épiderme, envoyant un décharge de couleur dans le moindre recoin de son organisme. Profitant de la diversion, l'épéiste lance une attaque oblique qu'Okiba n'esquive qu'à grand peine. Okiba comprend peu à peu qu'il n'a pas à faire à un esprit, mais à un exorciste formé à l'art du combat. Dans le couloir, ses assassins sont lentement débordés par les samourais, et perdent du terrain. Il faut qu'il finisse vite. Le temps lui fait défaut.
L'épéiste se nomme Shinken Aoyama, membre de la Confrérie des invincibles, et il a prêté serment de débarrasser la région de Kyoto des monstres et des démons qui l'infestent. Il se bat contre ce qui est probablement le pire adversaire de la Confrérie : le démon Okiba. Mais celui ci est plus coriace que l'épéiste ne l'avait prévu. Le sceau qu'il venait d'utiliser lui avait coûté trop d'énergie pour qu'il puisse se permettre un nouvel échec. Il était forcé de reconnaître que son adversaire était de grande valeur. Il fit signe à ses frères et sœurs, les autres membres de la confrérie, qui guettaient dans les pièces adjacentes. Ceux ci quittèrent leurs abris, sabre au clair, encerclant le démon qui leur jeta un regard froid. Shinken tira le deuxième sceau, de même que les autres Invincibles. Leur cible n'avait aucune chance, si minime soit elle, de résister à une telle puissance, d'autant que le point du jour affaiblissait ses pouvoirs. Shinken sentit que quelque chose n'allait pas lorsqu'au lieu de chercher une issue, Okiba leur adressa un sourire sinistre, et leva son épée. Vigilants, les exorcistes se mirent en garde, prêt à parer à toute éventualité. Okiba plonge la lame dans sa poitrine jusqu'à la garde. Pétrifiés de surprise, les Invincibles hésitèrent. Leur ennemi, quand à lui, sembla leur lancer une ultime insulte dans son dernier souffle.
Sur les routes poussiéreuses, une caravane avance lentement vers le Nord et Edo, la capitale des shogun Tokugawa. En tête de colonne, Okuni d'Izumo jeta un dernier regard vers la fabuleuse capitale impériale qu'était Kyoto. Un soupir s'échappa de ses lèvres. Elle était la créatrice du théâtre Kabuki, un nouveau genre en pleine expansion à travers tout le pays, et ne doutait pas qu'elle parviendrait un jour à obtenir la reconnaissance pour elle et ses acteurs. Pourtant, elle n'était qu'une jeune fille pauvre sur le point de devenir prêtresse miko dans un temple d'Izumo lorsque son chemin avait croisé celui d'Okiba. Elle avait souvent eu des soupçons sur la véritable nature de son mentor, mais Okiba lui avait tant apporté qu'elle n'avait pas tenté d'en savoir plus sur cette question. Elle lui devait sa position actuelle, et n'avait pu lui refuser un service. Son regard tomba sur la fillette vêtue d'un kimono de soie noir qui voyageait à ses côté. Elle ne comprenait toujours pas ce qu'Okiba manigançait quand il lui avait demandé, la veille, de prendre soin de l'enfant, et de la garder dans la troupe jusqu'à ce qu'elle ait atteint une quinzaine de printemps. Okuni fixa les traits réguliers de l'enfant. Elle deviendrait sûrement d'une grande beauté avec les années...Peut être Okiba voulait il qu'elle en fasse une actrice ? Se sentant observée, l'enfant lui rendit son regard. C'est à ce moment qu'Okuni remarqua la cicatrice qui était apparu sur son visage, barrant son œil gauche, désormais voilé d'une taie laiteuse, qui fixait le vide comme seul un œil aveugle le faisait. L'autre œil, noir, brillant comme du jais, continuait de soutenir son regard.
Okiba- Esprit de l'Essaim
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Re: La plume d'Okiba
Un fanfic sur l'époque Sengoku !
C'est une époque épique je trouve.
Fan de Sengoku Musou ? ^^"
Tu as de bonne connaissance à ce domaine apparemment, ta fanfic s'intègre parfaitement au contexte historique sans la modifier.
Même s'il est long, il m'a bien plus en tout cas. ^^
C'est une époque épique je trouve.
Fan de Sengoku Musou ? ^^"
Tu as de bonne connaissance à ce domaine apparemment, ta fanfic s'intègre parfaitement au contexte historique sans la modifier.
Même s'il est long, il m'a bien plus en tout cas. ^^
Re: La plume d'Okiba
Merci ^^!
J'ai tenté de faire le plus réaliste possible, sans trop faire de concessions dans mon scénar.
Sengoku Musou: WHAT IS DAT?
J'ai tenté de faire le plus réaliste possible, sans trop faire de concessions dans mon scénar.
Sengoku Musou: WHAT IS DAT?
Okiba- Esprit de l'Essaim
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Re: La plume d'Okiba
C'est le nom japonais de la série de jeu Samurai Warriors de la firme KOEI.
Cette série de jeu raconte à travers les personnages et les batailles l'histoire du Japon féodal.
Et j'en suis fan !
Cette série de jeu raconte à travers les personnages et les batailles l'histoire du Japon féodal.
Et j'en suis fan !
Re: La plume d'Okiba
Je suis de retour pour vous jouer un mauvais tour!
Il y avait longtemps pas vrai?
Je vais me lancer dans une autre fic (pas de détails, sinon je gâche la surprise)
Quelqu'un aurait il des infos sur Medicine?
Merci d'avance!
Sinon, je vous laisse ça pour patienter.
J'espère que ça vous plaira.
Il y avait longtemps pas vrai?
Je vais me lancer dans une autre fic (pas de détails, sinon je gâche la surprise)
Quelqu'un aurait il des infos sur Medicine?
Merci d'avance!
Sinon, je vous laisse ça pour patienter.
J'espère que ça vous plaira.
- Spoiler:
- L'ombre d'une marionnette
La jeune femme observa avec détachement la gouttelette de sang perler au bout de son doigt. Elle venait de se couper en manipulant une poupée de près d'un mètre cinquante, vêtue d'un kimono sur une robe, le tout porté sous une autre robe ceinturée du obi, une ceinture large. Ces vêtements étaient tissés de soie, et valait probablement plus que la remise de bois pourtant bien entretenue dans laquelle elles se trouvaient. Et plus précieux que les vêtements, il y avait la poupée elle même. La tête de porcelaine peinte montée sur une armature en bois précieux, le tout rattaché à un complexe système de baguettes permettant de manipuler le pantin. Mais une écharde s'était décrochée du bois verni et avait ouvert une plaie dans l'index d'Ayane. Elle soupira et acheva de fixer les vêtements sur la marionnette. Ce soir encore la courtisane paraîtrait sur scène, et ravirait les foules.
Le chef de la troupe de théâtre fit irruption dans la remise, un tic nerveux agitant sa lèvre, visiblement tendu comme la corde d'un shamizen.
« Ayane ! Tu es bientôt prête ? Nous n'attendons plus que toi.
-Presque Fuyuki-sama. Je termine de nouer le obi.
-C'est à toi d'ouvrir la pièce que nous jouons ce soir. Ne me déçois pas ! Je ne me suis pas exilée pour laisser une gamine gâcher le destin et la réputation de ma troupe ! »
Ayane acquiesca en silence, tâchant de terminer son travail le plus vite possible sous le regard du chef de la troupe.
Ayane savait qu'elle portait une grande responsabilité. En tant que marionnettiste, elle était chargée de manipuler le visage de la marionnette bunraku. Une telle fonction était d'ordinaire réservée aux maîtres marionnettistes, qui avaient pratiqué leur art pendant au moins deux décennies. Mais aucun maître n'avait suivi la troupe en exil. Depuis l'avènement de la dynastie Tokugawa, plus d'un siècle auparavant, le Japon était un pays fermé. Ne supportant pas qu'on interdise aux femmes de jouer au théâtre, Fuyuki, avec le soutien de sa troupe, avait choisi l'exil vers la Chine. Un exil sans retour : celui qui enfreignait la loi sur l'isolement encourait la peine capitale. La troupe avait atteint un grand port chinois, et s'était installé dans le quartier des théâtres. Grâce aux marchands et aux nobles de la ville, la troupe parvenait à vivre plutôt bien. Mais la concurrence était rude. Les théâtres chinois de bu dai xi tentait de leur voler le succès acquis par les pièces jouées avec des marionnettes bunraku. Les pièces d'opéra jouée par les chinois avaient également acquis une certaine renommée. D'autant que le simple fait d'être chinois, donc natifs du pays, et non des étrangers, jouait en leur faveur. Par ailleurs, les théâtres d'ombres indonésiens, jugés très exotiques, rassemblait un public de plus en plus nombreux, et n'avaient besoin que de très peu de matériel . Ayane soupira en songeant aux heures d'entretien que lui demandait la marionnette bunraku. Il s'agissait de plus d'un des personnages les plus importants : la courtisane jouait plus d'un rôle dans une pièce, et était un personnage primordial dans la plupart des histoires.
Toutefois, Ayane ne pouvait s'empêcher de ressentir une profonde amertume. Certes, son talent de marionnettiste attirait le public, la finesse de ses gestes donnait vie au pantin. Mais personne ne le savait. Ou plutôt, personne n'en tenait compte. Un marionnettiste bunraku n'existait pas aux yeux du public. Seul comptait la poupée. Ayane savait qu'elle n'était sur scène qu'une ombre vêtue de noir, et qu'elle resterait probablement pendant toute sa carrière, si ce n'est sa vie, un spectre impalpable au yeux du monde. Les murmures de la foule, de l'autre côté des murs, lui rappela ses devoirs. Respirant à fond, elle empoigna les baguettes de bois qui lui servaient à manipuler la marionnette, et monta sur scène.
La représentation achevée, Ayane transportait avec difficulté la délicate marionnette vers la remise où elle devrait retirer, puis plier et ranger ses costumes, avant de nettoyer la marionnette elle même. La nuit n'était pas terminée. Fuyuki faillit la percuter lorsqu'elle tourna le coin du couloir :
« Ah Ayane ! Bravo ! Grâce à ta marionnette, nous avons encore fait salle comble ce soir ! »
Grâce à la marionnette, releva Ayane avec déception. Sans s'en rendre, compte, le chef de la troupe poursuivit :
« Va donc profiter de la fin de la soirée ! Voici ta part de la recette d'aujourd'hui, fit il en lui tendant une bourse plutôt bien garnie. Amuses toi, tu es jeune profites en ! Tu auras tout le temps de t'occuper plus tard de cette magnifique marionnette de courtisane ! »
Avec un hochement de tête, mais sans répondre, Ayane prit la bourse et s'en fut d'un pas maussade.
« Qu'est ce qui ne va pas chez cette jeune fille ? » S'interrogea Fuyuki avec un froncement de sourcils.
Ayane déambule sans but dans les rues animées du quartier des théâtres. Le quartier en question était le plus cosmopolite, ce qui dans un port d'importance comme celui ci signifiait des gens venus des quatre coins des mers de Chine et du Japon. Elle aperçut un théâtre tenu par un groupe de chinois. Ceux ci leur faisaient concurrence depuis toujours, par leurs représentation de marionnettes bu dai xi. Cependant, contrairement au bunraku, le bu dai xi était populaire, et ses marionnettistes connus du public, car ils participaient autant au jeu que leurs marionnettes. Ayane ressentit une vive jalousie à la vue du public applaudissant. Elle se détourna et s’enfonça dans la foule. Un autre spectacle attira son attention. Au son des tambours et des chants rythmés, un groupe de danseurs Lesong, venus des sultanats d'Indonésie, subjuguait le public. Près d'eux, un javanais vendait des masques traditionnels, revêtant tous plus ou moins une expression de sauvagerie. Plus loin, un théâtre d'ombre thaï hypnotisait les passants comme une lanterne le faisait avec un phalène.
Mais toutes ces festivités, Ayane les regardait sans les voir. Elles constituaient pour elle le quotidien. Ayant toujours vécu dans une telle ambiance, à la fois feutrée, empreinte de mystère et presque de magie, mais qui pouvait aussi se révéler sordide et crue, elle était blasée par tous ces spectacles. Elle laissa derrière elle les théâtres et les spectacles de rue pour se diriger vers le quartier marchand. Nombre d'échoppes étaient fermées à cette heure tardive, mais certaines restaient ouvertes jusqu'à tard dans la nuit, de manière à profiter de l'afflux de clients potentiels qui traversaient le quartier pour se rendre au théâtre. Elle ne savait pas vraiment quoi chercher. Elle se contentait de suivre son intuition, cette même intuition qui, une fois sur scène, lui soufflait quoi faire et quoi exprimer à travers son personnage de bois et de tissu. Et son intuition la guidait vers un endroit où elle avait plutôt intérêt à rester discrète. Cette partie du quartier marchand, quadrillée canaux encombrés de végétation et difficilement praticable, longeait le « quartier rouge ». Ensemble, les trois quartiers, le « quartier rouge », le quartier marchand et le « quartier des lanternes » ainsi qu'on appelait parfois le quartier des théâtres, formaient un triangle jouxtant le port de la ville. Le quartier rouge était réputé pour être un endroit mal famé. On y retrouvait les tavernes, les maisons closes, les auberges miteuses caractéristiques des fronts de mer. Et bien évidemment, un quartier tel que celui ci attirait les voleurs, malandrins, proxénètes, trafiquants d'opium et autres criminels comme un cadavre attirait les corbeaux. Il n'était pas prudent pour une jeune femme de se promener dans les environs à une heure aussi tardive. Mais Ayane connaissait bien la ville et savait repérer les pièges et les traquenards éventuels. Elle ne prêtait même plus attention aux ruelles sombres devant lesquelles elle passait, changeant inconsciemment d'itinéraire pour semer d'éventuels passants mal intentionnés. En son for intérieur, elle remâchait sa rancœur contre le public ignorant de l'art du marionnettiste. Elle avait la vague mais douloureuse impression de gâcher son talent pour une foule de barbares et d'incultes.
Lorsqu'elle releva les yeux, émergeant de ses réflexions troublées, elle s’aperçut qu'elle était arrivé dans une rue qu'elle connaissait comme sa poche, pour y avoir souvent été acheter ce dont elle avait besoin pour se marionnette. Les artisans s'étaient spécialisés dans la fabrication de pantins, marionnettes, mannequins en tout genres, qu'ils vendaient aux troupes de théâtres, ou aux riches notables qui les utilisaient à titre de décoration. Certains de ces artisans n'avaient pas pour autant abandonné leur activité précédente. L'un d'entre eux était précédemment tisserand, et fabriquait lui même les vêtements de ces pantins. Un autre, anciennement forgeron, avait forgé à ses guerriers de bois des armures et armes plus vraies que nature. C'est vers cette échoppe qu'Ayane se dirigeait. Elle connaissait bien le vendeur, qui avait accepté de réaliser des répliques de katana, une arme inconnue en Chine, pour équiper les samouraïs de bois que la troupe utilisait. Comme à son habitude, l'homme travaillait encore, et sa boutique n'était pas encore fermée.
Ayane entra dans l'échoppe, prenant soin de signaler sa présence en frappant sur un des montants de bois de la porte. Instantanément, un l'artisan sortit de l'arrière boutique, qui était aussi une forge.
« Ah tu tombes bien Ayane ! Je voulais te montrer quelque chose.
-Hmm ? Qu'y a t-il ?
-J'ai fait un héritage la semaine dernière, et parmi ce que j'ai récupéré, il y a avait une marionnette d'un genre très particulier. Je voulais attendre de l'avoir retapé pour te proposer de l'acquérir. Suis moi. »
Ayane hésita une fraction de seconde, avant de se décider à le suivre. Après tout, elle le connaissait depuis longtemps, et il n'avait pas une grande force physique. Peu de chances donc qu'il s’agisse d'un piège.
Dans le petit entrepôt attenant à la forge, un fatras inqualifiable prenait la poussière. Le marchand la mena à travers des monceaux d'outils, de marchandises et de minerai. Il stoppa devant une haute silhouette couvert d'un dais informe. Ménageant son effet, il la découvrit, faisant voler la poussière. Une énorme marionnette, haute de deux mètres trente, surplombait Ayane de toute sa magnificence. C'était un guerrier, portant une véritable cuirasse à ses dimensions, une épée au côté. Son masque et son casque formait son visage, et on pouvait presque voir une lueur sauvage briller au fond de son regard.
« Pourquoi est il si grand ? Et comment contrôle-t-on une telle chose ?
-C'est là qu'est toute sa particularité. On ne le manipule pas de l'extérieur mais de l'intérieur. »
Il ouvrit une trappe sur le côté de la marionnette. La fente était étroite, mais Ayane pouvait s'y glisser. Sur une invitation de l'artisan, elle pénétra dans le pantin.
La sensation était...étrange. Elle avait un peu l'impression de d'avoir été avalé par un animal. Puis, elle parvint à se hisser sur les supports prévus pour le marionnettiste. Instinctivement, ses doigts fins trouvèrent les fils, qui étaient bien plus épais que d'habitude. A chacun était accroché un anneau. Ayane s'interrogea une seconde, puis y glissa les doigts. Elle actionna le premier d'entre eux : le bras gauche de la marionnette se leva, et ses doigts s'ouvrirent, comme si elle effectuait une sorte de salut grotesque. Ayane put s'empêcher de sourire. Les possibilités offertes par un tel pantin étaient difficilement imaginables tant elles étaient larges. Nul besoin de plusieurs marionnettistes pour l'animer, un seul suffisait, pourvu qu'il utilise à la fois ses doigts, qui contrôlaient les bras et les mains du la marionnette, et ses pieds, qui en contrôlait les jambes, via une paire de pédales. Enfin, le marionnettiste étaient positionné de manière à ce sa tête se trouve à l'intérieur de celle du la marionnette, et pouvait donc la faire tourner. Le seul défaut était le manque d'expression faciale. Toutefois, la marionnette aurait sûrement une utilité. Sa taille et son allure guerrière la prédestinait à jouer le rôle de guerriers légendaires ou même de dieux.
« Alors, il t'intéresse ? Je te ferais un bon prix.
-Et bien, sa taille pourrait rendre son utilisation problématique, et en plus il ne pourra être employé que dans un seul type de rôle.
-Il s'agit d'un pièce unique ! Je ne peux la laisser pour un trop faible prix, mes ancêtres à qui elle appartenait ne me le pardonnerait pas ! »
Après près d'une heure de marchandage, Ayane était parvenue à obtenir un prix qui lui permettait de l'acquérir avec sa paie. Elle connaissait suffisamment le chef de la troupe pour savoir qu'il aurait refusé un tel achat, mais elle disposait comme elle le voulait de son argent. De plus, il était probable que la marionnette apporterait un large succès à la troupe, et par conséquent augmenterait son salaire. Elle décida de le voir comme un investissement. Restait un léger problème. Elle était seul, la nuit était très avancée, et elle n'était pas capable de transporter une marionnette de cette taille. Le marchand refusait de l'accompagner. Elle ne voyait plus qu'une solution...
Les trois voleurs attendaient, dissimulés dans les ombres d'une ruelle, qu'une proie passe à leur portée. La nuit n'avait pas été bonne. Les nobles et les marchands étaient de plus en plus méfiants, et nombre d'entre eux étaient bien protégés. Quand aux plus pauvres, ils représentaient à peine l'effort nécessaire pour les voler. Des trois passants qu'ils avaient détroussés, il n’avaient retirés que quelques pièces de cuivre. Ils espéraient ardemment parvenir à dérober un peu plus d'argent durant la nuit, suffisamment pour passer les nuits suivantes entre tavernes et maisons closes.
Un bruit de pas lourd se fit entendre. Quelqu'un venait dans leur direction. D'après ce qu'ils entendaient, ils pouvaient en déduire qu'il était seul, et portait probablement des bottes ferrées. Plutôt un soldat qu'un noble ou un marchand. Cependant, pour posséder de telles bottes, il fallait être relativement aisé. Peut être un officier ? Ils se consultèrent à voix basse, et finir par tomber d'accord sur le fait de l'attaquer. Même s'il s'agissait d'un vétéran, ils étaient trois, et bénéficieraient de l'avantage de la surprise. Ils affermirent leur prise sur leurs armes, guettant leur victime.
Une colossale silhouette apparut à l'entrée de la ruelle. Revêtue d'une cuirasse, portant au côté une épée impressionnante, le guerrier avançait d'un pas lourd, se mouvait avec raideur, comme si il était resté trop longtemps immobile. Les yeux des voleurs semblèrent leur sortir des orbites, et ils s'enfuirent sans demander leur reste, persuadés d'avoir rencontrés un esprit guerrier.
« Et tu as pris la décision de l'acheter toi même ?
-Oui, Fuyuki sama. Je me suis dit que je pourrais ainsi contribuer à notre renommée.
-C'est vrai qu'une telle marionnette nous apportera sûrement un certain succès. J'espère que tu n'attends rien de moi en échange... ? »
Ayane soupira
« Non maître. Si ce n'est de me laisser jouer son rôle.
-Bon. Nous y réfléchirons. Pour l'instant, contente toi d'apprendre aux hommes de la troupe à s'en servir. Ils sont bien mieux placés que toi pour interpréter un tel rôle. Même si tu as des capacités impressionnantes en tant que marionnettiste, c'est à moi de juger si tu es à même de jouer un rôle, et qui plus est un rôle d'homme. »
Ayane se mordit les lèvres. Elle aurait voulu lui répondre que c'était uniquement grâce à elle qu'ils disposaient de cet outil unique, qu'à elle seule elle faisait le succès de leur troupe. Au lieu de quoi elle ravala sa hargne et se contenta d’acquiescer d'un hochement de tête. Elle avait un goût amère dans la bouche. Elle éteignit la lanterne et quitta la pièce à la suite de Fuyuki. Sans remarquer le tremblement qui agita la marionnette, comme si cette dernière avait été prise d'un frisson.
Ayane avait vu juste. Le guerrier de bois et de métal avait attiré les foules, pressées d'assister à une représentation à laquelle prenait part un pièce aussi unique. La troupe jouait donc une pièce relatant la naissance de leur pays d'origine, le Japon. La marionnette, dirigée par un des hommes de la troupe habitué aux rôles de guerriers, tenait le rôle de Susanoo, dieu de la fureur et de la guerre. Bien qu'il manœuvre difficilement le pantin, le public était trop fasciné pour s'en rendre compte. Ayane, quand à elle, avait été désignée pour manipuler une marionnette classique, dans le rôle d'une déesse mineure. La troupe semblait à présent suivre une trajectoire ascendante, après des années de stagnation. Malgré tout, Ayane se sentait toujours isolée. Critiquée par les acteurs car elle n’apparaissait pas véritablement sur scène, inconnue du public, considérée comme corvéable à merci par Fuyuki,...Seules ses poupées ne lui adressaient jamais de reproches. Elle passait d'ailleurs de plus en plus de temps à s'en occuper. Fuyuki la réprimanda même plusieurs fois après l'avoir surprise à leur parler à voix basse.
Mais l'effervescence de la ville ne tarda pas à être troublée par bien plus que l'enthousiasme provoqué par la troupe. Les gardes se mirent à patrouiller de plus en plus souvent, malgré leur laxisme habituel. On murmurait, répandait des rumeurs. On parlait d'une série de meurtres inhabituels, dans le quartier noble, bien qu'il soit le seul ou les gardes faisaient leur métier. On parlait de déjà une demi douzaine de victimes. De corps broyés par un géant. Certains commençaient à évoquer une malédiction. Les magistrats firent une annonce, proclamant un couvre feu, bien que tous le monde sache qu'il ne serait respecté par personne. La seule partie intéressante de ce discours fut la justification de cette mesure. Une série de meurtres avait bien eu lieu, et le coupable courait toujours. Apparemment, il était d'une force physique impressionnante, et la garnison de la ville avait donc pour ordre de rechercher un homme de grande taille, et/ou qui exerçait un métier nécessitant une grande force. Le résultat d'une telle annonce avait simplement été d’accroître l'anxiété ambiante, multipliant les tensions en ville. Des incidents eurent lieu, et en quelques semaines un climat d'anxiété et une atmosphère lourde planait sur la ville.
Par conséquent, le public n'était pas toujours au rendez vous. Les plus riches sortaient moins, de peur qu'on s'en prennent à eux. Les plus pauvres n'avaient pas les moyens d'assister aux pièces. Fuyuki broyait du noir, les autres acteurs aussi. Ayane, elle, s'interrogeait sur la raison de ces incidents. Elle sut qu'elle n'était pas la seule à avoir noté que les victimes étaient des nobles qui tous faisaient partis des bienfaiteurs de la troupe lorsque les enquêteurs désignés par les juges de la ville vinrent interroger Fuyuki. Sans ménagement : étant étranger, il était considéré comme suspect, dans une sorte de réflexe xénophobe. Ayane préféra ne pas leur faire part de ses inquiétudes, sachant que de toute façon, personne ne l'écouterait. Elle avait remarqué des événements suspects. Parmi les costumes, une cape avait disparue. Et elle avait un étrange pressentiment en regardant la marionnette de guerrier. Elle la retrouvait parfois dans des positions étranges. De plus, une certaines des autres poupées et divers accessoires étaient régulièrement déplacés, au point qu'il lui fallait parfois des heures pour remettre la main dessus. Aucun des membres de la troupe auquel elle s'était plainte n'avait admis être responsable. Elle commençait à craindre que le meurtrier soit en fait un intrus qui volait de quoi se déguiser dans sa remise, modifiant du même coup l'agencement. La poupée de guerrier était par ailleurs trop encombrante pour qu'on puisse entrer sans la déplacer. Cependant, la crainte que le meurtrier puisse l'entendre l'avait empêché de faire part de ses soupçons aux enquêteurs.
La pression au sein de la troupe était quelque peu retombée. Les meurtres avaient cessés depuis plusieurs semaines, le public commençait à revenir, tout le monde semblait penser que les troubles étaient terminés. Deux ombres voilaient cependant le tableau. L'enquête piétinait, et les magistrats n'étaient pas plus proches de pouvoir organiser l’exécution de l'assassin qu'au jour du premier meurtre. Le couvre feu avait cependant été levé sous la pression des notables, qui en avaient assez de voir des patrouilles gêner leurs déplacements. Par ailleurs, le retour des spectateurs et la perte d'une partie de leurs protecteurs avait mis la troupe en effervescence. Sans donations de la part des nobles, ils étaient encore plus dépendant de leur succès qu'auparavant. Malgré leur caractère unique, la nature nerveuse de Fuyuki dévoilait la pire facette de son caractère : une intransigeance anxieuse teintée de nervosité. Les comédiens, aussi bien que la pauvre femme chargée de l'entretien de leurs costumes, ou encore le jeune maquilleur, en étaient victimes. Ayane, en particulier, en faisait les frais. D'elle dépendait l'entretien des marionnettes, et par conséquent, de la pièce maîtresse de leur spectacle. En plus de quoi, elle avait également la charge de leur passer les costumes et d'ajuster au besoin leur maquillage. Ce qui équivalait au travail de plusieurs personnes à la fois. Mais cela ne suffit pas à lui attirer l'indulgence de Fuyuki.
« Ayane ! En as tu terminé avec notre Susanoo ?
-Pas encore Fuyuki-sama. Mais les autres marionnettes sont prêtes. Je m'en occupe immédiatement.
-Pourquoi est ce que tu n'as pas suivi mes instructions !!? Je t'avais ordonné de t'en occuper en priorité !
-Mais maître, Susanoo n’apparaît que dans la troisième scène, alors que... »
Fuyuki, rouge de colère, l'interrompit d'une claque violente, qui la projeta jusqu'aux pieds de la poupée géante.
« COMMENT OSES TU DISCUTER MES INSTRUCTIONS ? CONTENTE TOI D'Y OBEIR ! »
Ayane tremblait. Non de peur ou de douleur, comme on aurait pu s'y attendre, mais de rage. Elle était l'unique marionnettiste, celle qui avait déniché le titan, celle qui depuis des années faisait fonctionner la troupe, et ce sans la moindre reconnaissance.
« Dites moi pourquoi j'obéirais à un minable tel que vous ?
-QUOI ?
-Vous avez parfaitement compris. Qu'avez vous apporté à cette troupe , à l'exception de vos crises d'autorité stupides ?
-COMMENT... ? ESPECE DE... ! » S'étrangla Fuyuki en se jetant sur elle.
Mais cette fois ci, Ayane n'était pas décidée à se laisser faire. Elle roula sur le côté pour esquiver sa charge maladroite. Fuyuki s'étala lamentablement sur le sol. Se relevant en grognant, il tenta de lui asséner un coup de poing. Elle parvint de justesse à dévier son bras en l’agrippant des deux mains. Mais cela ne suffit pas à le retenir très longtemps. Il la frappa de son poing gauche, la projetant au sol. Ses oreilles tintèrent et un voile noir tomba devant ses yeux. Elle sentit vaguement Fuyuki l'empoigner et la soulever. Ses cris de rage ne l'atteignait plus. Cependant, un grincement sinistre la tira de sa semi inconscience. Elle lutta et sa vision s'éclaircit. Fuyuki semblait paralysé. Ayane le regarda sans comprendre. Puis elle vit l'immense ombre qui assombrissait la pièce. La marionnette bougeait, mais la fente du casque ne révélait que le vide, prouvant que personne ne la manipulait. Un énorme poing ganté de fer s'abattit sur le crâne de Fuyuki, le réduisant instantanément à l'état de pulpe sanglante semée d'esquilles d'os. L'esprit d'Ayane ne résista pas à cet ultime choc. Couverte de sang, elle resta prostrée sur le sol, incapable de bouger dans une sorte de catatonie.
Ce fut dans cette état que les comédiens de la troupe la trouvèrent, plongée dans une sorte de semi inconscience, couverte de sang, à côté d'un cadavre qu'ils identifièrent comme étant celui de Fuyuki. Ils remarquèrent également le sang sur les poings du colosse. Alertés, les gardes durent s'y mettre à trois pour le déplacer. Le magistrat qui se chargea du juger ce cas ne chercha pas au delà des apparences : il conclut qu'Ayane avait tué le chef de la troupe à l'aide de la poupée, et qu'elle pouvait également être responsable des autres meurtres. Constatant l'état d'Ayane, ne la fit pas exécuter mais enfermer dans un temple, afin d'être purgées de ses démons intérieurs. Elle y mourut peu après, probablement empoisonnée sur ordre d'un membre de la famille d'une victime. La troupe, quand à elle, privée du même coup de son attraction phare et de sa marionnettiste la plus douée, périclita et finit par se disloquer.
Ne sachant qu'en faire, les autorités de la ville mirent la marionnette en vente. Un riche noble en fit l'acquisition pour une somme modique afin de l'ajouter à sa collection. Ce qu'Ayane ignorait en l'achetant, c'est que la marionnette avait presque un siècle, et qu'elle était sur le point de devenir un kami, d'acquérir une âme. Elle n'attendait qu'un nouveau maître pour s'éveiller. Cette âme restait fidèle à celle qui l'avait vu naître sans le savoir, s'attaquant à ceux qu'Ayane voyait comme des problèmes : les mécènes qui n'avaient d'yeux que pour les marionnettes et aucun considération pour la marionnettiste, le chef tyrannique de la troupe de théâtre...Quelque part dans une collection privée, un pantin titanesque s'anima en grinçant. Sa maîtresse n'était plus, mais il lui restait une vengeance à accomplir.
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Profil Joueur
: TH07 - PCB
Niveau: Facile
Score: (non communiqué)
Re: La plume d'Okiba
Yo ! Salut Okiba ! J'ai lu ta dernière fiction ! (J'en ai lu quelques-unes avant, mais comme je suis en retard, je vais essayer de rester d'actualité ^^').
Donc voilà, j'ai beaucoup aimé le fil directeur de l'histoire. Heureusement cependant, que j'ai traduit la page des spellcards d'Alice sur le Wiki, ou je n'aurais pas su ce qu'était qu'une marionnette Bunraku... n'hésite pas à mettre une petite note avant ton histoire, ou carrément faire une rapide description du théâtre Bunraku. Ca rendra ton texte un peu plus riche :).
Aie pitié du pauvre lecteur qui n'ira pas cliquer sur Google pour chercher Bunraku sur Wikipédia XD lol... enfin ça évite de casser le rythme de l'histoire si tu vois ce que je veux dire ;).
Pour ce qui est des fautes... j'en ai vues beaucoup, surtout des absences d'accord, et des micmacs de participe passé.
Répère bien ton sujet dans les phrases, et ne l'oublie pas xD, car c'est ce que tu as tendance à faire ^^.
D'ailleurs... tu ne ferais pas la guerre aux traits d'union, toi ? Parce que tu n'en as mis pratiquement aucun. Je pense notamment aux tournures interrogatives :
"COMMENT OSES TU..." => Celle-là, impossible de la rater xD.
Enfin bref, pense sincérement à les mettre, car tu en as raté beaucoup, et ça fait mal aux yeux à force ...
Sinon, bonne idée l'histoire du kami, ça correspond à l'idée que je me fais de la naissance du kami, donc c'était réussi, et plutôt inattendu.
Juste une question mignonne comme ça... Tu as choisi des noms volontaires proches de ceux de Th, ou bien est-ce une coïncidence ;) ? (Ayane = Aya et Fuyuki = Fujiwara ?). Enfin, ce sont de jolis noms, donc je te pardonne x).
Enfin... c'était juste une remarque curieuse comme ça :p. Sinon, est-ce un One shot ? Histoire que je sache d'avance à quoi m'attendre xd !
Encore bravo, et continue de publier de temps à autre, je te suivrai ^^.
P.S : Quelqu'un aurait il des infos sur Medicine? => Tout dépend de quelle nature ;). Les officielles, tu peux les trouver partout, après si c'est plus subtil... à voir :p.
Donc voilà, j'ai beaucoup aimé le fil directeur de l'histoire. Heureusement cependant, que j'ai traduit la page des spellcards d'Alice sur le Wiki, ou je n'aurais pas su ce qu'était qu'une marionnette Bunraku... n'hésite pas à mettre une petite note avant ton histoire, ou carrément faire une rapide description du théâtre Bunraku. Ca rendra ton texte un peu plus riche :).
Aie pitié du pauvre lecteur qui n'ira pas cliquer sur Google pour chercher Bunraku sur Wikipédia XD lol... enfin ça évite de casser le rythme de l'histoire si tu vois ce que je veux dire ;).
Pour ce qui est des fautes... j'en ai vues beaucoup, surtout des absences d'accord, et des micmacs de participe passé.
Répère bien ton sujet dans les phrases, et ne l'oublie pas xD, car c'est ce que tu as tendance à faire ^^.
D'ailleurs... tu ne ferais pas la guerre aux traits d'union, toi ? Parce que tu n'en as mis pratiquement aucun. Je pense notamment aux tournures interrogatives :
"COMMENT OSES TU..." => Celle-là, impossible de la rater xD.
Enfin bref, pense sincérement à les mettre, car tu en as raté beaucoup, et ça fait mal aux yeux à force ...
Sinon, bonne idée l'histoire du kami, ça correspond à l'idée que je me fais de la naissance du kami, donc c'était réussi, et plutôt inattendu.
Juste une question mignonne comme ça... Tu as choisi des noms volontaires proches de ceux de Th, ou bien est-ce une coïncidence ;) ? (Ayane = Aya et Fuyuki = Fujiwara ?). Enfin, ce sont de jolis noms, donc je te pardonne x).
Enfin... c'était juste une remarque curieuse comme ça :p. Sinon, est-ce un One shot ? Histoire que je sache d'avance à quoi m'attendre xd !
Encore bravo, et continue de publier de temps à autre, je te suivrai ^^.
P.S : Quelqu'un aurait il des infos sur Medicine? => Tout dépend de quelle nature ;). Les officielles, tu peux les trouver partout, après si c'est plus subtil... à voir :p.
Fouri- Normal
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Date d'inscription : 01/12/2010
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